Kinshasa, 09 février 2023 (ACP).- La société civile est appelée à mener plus d’actions de plaidoyer tant au niveau local que national pour éradiquer le phénomène de la traite des êtres humains sous toutes ses formes.
« La traite des personnes constitue un crime majeur et grave de violation des droits de l’homme dans le monde en général et en République démocratique du Congo en particulier », a fait savoir l’acteur politique congolais, Jean-Paul Bashiye, au cours d’un entretien jeudi avec l’ACP, précisant que « Chaque année, des milliers d’hommes, des femmes et d’enfants tombent entre les mains des trafiquants dans la partie-Est de la RDC où sévissent des conflits armés ».
S’exprimant dans le cadre de la Journée mondiale de réflexion et de prière contre la traite des êtres humains, célébrée le 08 février de chaque année, Jean-Paul Bashiye a appelé le gouvernement à mieux analyser cette situation pour une mobilisation générale des Congolais à la prise de conscience.
Le politologue et ancien candidat à la députation nationale de 2011, a, à cette occasion, souligné que la traite des personnes peut être considérée comme étant « le recrutement, le transport, l’hébergement, l’accueil des personnes au moyen de la menace ou de l’usage de force pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre à des fins d’exploitation ».
Les femmes, principales cibles du fléau
Jean-Paul Bashiye a, par ailleurs, expliqué que les femmes restent les principales cibles de la traite des êtres humains, détectées et signalées dans les différents rapports récents des ONG internationales et nationales à travers le monde.
Selon lui, elles représentent 46% et 19% des filles de toutes les victimes de la traite.
« Globalement, une victime détectée sur trois est un enfant. La part des enfants parmi les victimes détectées de la traite a triplé, tandis que la plupart des garçons a été multipliée par cinq au cours de 15 dernières années », a-t-il révélé.
Une Journée mondiale instituée à l’initiative du Pape François
Instituée en 2015 à l’initiative du Pape François
, cette Journée correspond à la fête de Sainte Joséphine Bakhita, une soudanaise qui a été vendue comme esclave, maltraitée puis rendue libre.
Placée sous le thème international : « Cheminer en dignité », cette première Journée internationale de la traite des êtres humains a été annoncée par le président du
conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Peter Turk le 08 février 2015.
ACP/KHM/ODM/AWA/MMC