La valeur de la femme dans l’entrepreneuriat au centre d’une conférence à Kinshasa

Kinshasa, 13 avril 2025 (ACP).- La valeur de la femme dans l’entrepreneuriat a fait l’objet des échanges, lors d’une conférence samedi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), sous le thème,  « Le leadership féminin et l’entrepreneuriat « .

« Nous avons organisé cette conférence pour clôturer le mois dédié à la femme pour mettre en valeur la femme (…), afin que cette dernière comprenne sa valeur de leadership et se valorise dans l’entrepreneuriat », a déclaré Gloire Nseka, coordonnateur de la fondation « My Glory World ».

« À travers des formations techniques et professionnelles gratuites, nous donnons à la femme un sens à la vie, à travers son autonomisation. Cette année, nous avons offert des formations de maquillage et de pâtisserie », a-t-elle ajouté, avant de louer l’initiative du Chef de l’État, qui, pour la première fois, a confié les rênes du gouvernement à une femme.

« Nous avons observé l’émergence dans notre pays à travers le leadership féminin à la tête du Gouvernement. Et ce leadership féminin a démenti l’adage qui dit :  » Mwasi Atongaka mboka te (la femme ne construit pas le pays », a-t-il souligné.

De son côté, José Lukusu, professeur à la Haute école de commerce de Kinshasa a expliqué les avantages  de la formation professionnelle pour le développement de la femme.

« La formation professionnelle contribue au développement personnel et professionnel de la femme. Au développement personnel, la formation professionnelle contribue bien  à notre être, ouvre notre esprit, offre la possibilité aux femmes de contribuer au développement de la société, donne des possibilités aux femmes d’acquérir des connaissances pour exercer un métier et permet de capitaliser les acquis. Au niveau professionnel, la formation joue un rôle dans le développement de carrière professionnelle, améliore leur autonomie, permet de surmonter les défis liés aux stéréotypes du genre. La formation permet également aux femmes de quitter la dépendance », a-t-il indiqué.

Les stéréotypes du genre, obstacles au développement de la femme

M. Lukusu a fait savoir que la discrimination, les stéréotypes du genre, la rétraction à l’emploi constituent des obstacles au développement de la femme.

« Les éléments tels que la discrimination, les stéréotypes du genre, la rétraction à l’emploi sont ceux qui empêchent le développement de la femme. En suivant la formation professionnelle, qui est  comme un investissement en capitale humaine, comme  développement systématique de connaissance dans le but d’améliorer leur performance, les jeunes femmes peuvent obtenir des compétences nécessaires pour entrer dans le marché de travail et quitter l’aspect où elles sont comme moins compétentes à cause de la tâche  d’assistance lui assignée », a expliqué Lukusu.

Par ailleurs, Michel Omba, professeur dans différentes universités  a invité les femmes à vaincre les stéréotypes du genre.

« J’invite la femme à vaincre les stéréotypes du genre qui l’astreints et  la  place à la seconde position et à lutter pour son émancipation alors  qu’elles sont dotées des capacités nécessaires pour le développement du monde », tout en soulignant que les hommes et les femmes sont complémentaires parce que sans la femme, l’homme ne peut rien. Et que la femme est source de production, elle peut influencer l’humanité en bien et en mal.

« Cette lutte de l’émancipation de la femme est un processus qui demande plus, bien qu’elle est soutenue par la Loi n°15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité. Cette loi attribue des compétences égales, des droits égaux entre l’homme et la femme. Cette loi donne 30% à la femme pour sa participation dans la vie politique et autres. Elle la donne tous les droits inhérent à l’égalité de la femme », a-t-il déclaré.

« La femme a été toujours considérée comme un être de seconde nature, un être de l’arrière (…). On demande à la femme d’être soumise à l’homme. Cette difficulté à évoluer des années en années jusqu’à pénétrer nos cultures. C’est pour cela toutes les communautés connaissent ça. Elles sont astreintes à plusieurs domaines, à plusieurs tâches de la société », a-t-il ajouté.

Cette conférence a été organisée en marge de la clôture du mois de la femme par la Fondation ‘‘M’y Glory World’’ en partenariat avec la Fondation « Gety Mpanu Mpanu ».

ACP/C.L. 

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