Goma, 26 novembre 2024(ACP).- L’absence d’une loi réprimandant les violences conjugales subies par les femmes, a été décriée ce mardi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), au cours d’une activité en marge de la campagne mondiale de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. « Nous sommes au regret de constater qu’à l’heure où le monde entier se mobilise pour lutter contre les VBG, le code pénal de notre pays n’a aucun article qui réprime les violences conjugales, donc à l’heure actuelle la femme victime ne bénéficie d’aucune protection étatique, car il règne un climat d’impunité », a déclaré Nelly Kyeya, avocate et activiste des droits des femmes. « Les violences conjugales sont un problème grave en RDC où sept femmes sur 10, en souffrent. Ces violences affectent négativement les victimes qui perdent la confiance et l’estime de leurs proches, brisant parfois le lien avec eux », a-t-elle ajouté. Maître Nelly Kyeya a invité les victimes des violences conjugales à briser le silence et le tabou accentué par les coutumes et traditions, pour redorer l’image de la femme dans la société. « J’invite aujourd’hui toutes les femmes victimes des violences conjugales, qui dans la plupart des cas, ne les dénoncent pas à cause des traditions, coutumes, mœurs et pratiques sociales, de ne plus accepter de souffrir en silence, afin que l’image traditionnelle de la femme battue soit sérieusement revue ». Selon les sources associatives et policières citées par les activistes, la ville de Goma a enregistré ces cinq dernières années, 10 femmes tuées après les notions de bonnes mœurs, a-t-elle conclu. ACP/