Kinshasa, 04 novembre 2020 (ACP).- La représentante du ministre du Genre, Famille et Enfant, Germaine Ibangu, a au nom de sa ministre, Béatrice Lomeya Atilite, procédé mercredi à l’hôtel Sultani dans la commune de la Gombe au lancement du séminaire sur le programme des champions genre en RDC.
Mme Lomeya a fait savoir au cours de son discours, qu’il s’agit de la formation des formateurs organisé dans le cadre de la mise en œuvre du « gender coaching programme », édition 2020.
Les participantes seront formées pendant trois jours, soit du 4 au 6 novembre de l’année en cours pour relever les défis sur la participation politique des femmes afin de dépasser les obstacles sur la route de leur développement a-t-elle souligné.
Il s’agit selon elle, de doter aux participants des outils nécessaires pour accompagner les partis politiques à intégrer le genre, le promouvoir, former les femmes et les jeunes engagées en politique et créer un cadre propice pour qu’elles puissent pleinement exercer leurs fonctions.
Elle a relevé que la RDC a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux de la promotion de l’équité et de l’égalité genre dans tous les secteurs notamment, la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, le Protocole de la SADEC sur le genre et le développement, le Protocole de Maputo et tant d’autres.
Dans ce même esprit, le gouvernement à travers le ministère du genre, famille et enfant a élaboré en 2009 la politique « nationale genre » qui sert de cadre d’orientation et de référence en matière de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Mme la ministre a à ce sujet exprimé sa gratitude à l’endroit du président de la République Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l’intérêt qu’il ne cesse d’accorder aux questions des femmes dans le pays, précisément sur la question relative à sa représentation aux instances de prise de décision.
Elle a exhorté toutes les participantes à cet atelier et aux responsables des partis politiques d’apporter une grande part à la femme aux prochaines échéances électorales pour mener à bien cette lutte.
Les défis à relever par les femmes sur l’égalité homme-femme
Mme Awa Ndiaye Seck, repentante de l’ONU Femmes en RDC, a pour sa part, soutenu qu’il reste encore de nombreux défis à relever notamment la faible participation des femmes dans tous les espaces de prise de décision à tous les niveaux et l’absence de mesures contraignantes pour la mise en application de la loi électorale sur la parité homme-femme.
Elle a indiqué que cette formation coïncide avec la célébration des acquis qui ont déjà été réalisées pour augmenter le nombre de femme qui s’engagent en politique, mais est aussi tournée vers l’avenir.
Pour Mme Marie-Ange Lukiana, ministre honoraire du genre famille et enfant, il faut noter que la femme est le pilier du développement du pays et si les femmes sont trop en arrière, il est difficile que l’homme seul avance.
Elle a de ce fait exprimé son souhait de voir des avancées à travers ce programme. Selon elle, que les femmes soient outillées et vulgarisées pour qu’à la fin elles assument leur promotion et leur participation dans l’harmonie dans leur collaboration avec l’homme. ACP/Kayu/ODM/KJI