Kinshasa, 08 mars 2021 (ACP)- L’ancienne capitaine des Léopards, Cyrille Zuma, a déclaré le week-end dernier à l’ACP qu’elle a porté l’équipe nationale féminine de la RD Congo comme une équipe de sa famille. « J’ai grandi dans l’équipe nationale de la RD Congo que j’ai porté dans mon cœur comme l’équipe de mon Père, je l’ai mise dans mes poches parce que je marchais partout avec cette équipe nationale », a confié l’ancienne internationale congolais, au cours d’une interview exclusive accordée à l’ACP dans la commune de Ndjili, à Kinshasa, en marge de la Journée internationale de la femme.
Cyrille Zuma, fêtée lundi au stade des Martyrs de la Pentecôte par la Famille Congo Football (FCF), a raconté qu’elle a commencé à jouer au football toute petite en 1997 avec les garçons, avant d’intégrer le FC Kimbanseke, une équipe de son quartier et d’être repérée par les dirigeants du FC Milinga, une équipe de renom de la commune de Matete, qui a fait l’histoire du football féminin à Kinshasa.
« Monsieur le journaliste, je vous dis, c’est ici que je vais recevoir une formation un peu élevée, parce qu’on avait un championnat qui était difficile. Et de là, je vais être sélectionnée dans l’équipe nationale. Ecoutez, le football pour moi c’est un don gratuit de Dieu », a affirmé Cyrille Zuma, qui se souviens de ses débuts et de son premier match sous le maillot de l’équipe nationale : « Oui je me rappelle bien, c’était contre l’Egypte, en 1998, je n’étais pas encore titulaire. J’étais sur le banc et le coach Médard Lusadisu m’avait fait entrer en deuxième période. J’ai donné le meilleur de moi-même, et on avait gagné ce match par 4-1. Ensuite, nous avions fait une Coupe d’Afrique des nations d’où nous avions ramené une médaille de bronze ».
L’épopée de deux Coupes du monde
L’internationale Cyrille Zuma a marqué son passage dans l’équipe nationale par la participation de manière consécutive à deux phases finales de la Coupe du monde des moins de 20 ans, Russie 2006 et Chili 2008. « Les deux éditions de la Coupe du monde s’étaient bien passées, nous les avons préparées à notre manière, on a donné ce qu’on pouvait donner, les résultats sont gravés dans les annales. On n’était pas complexé et on n’avait pas peur de n’importe quel adversaire, parce qu’à l’époque on avait vraiment un championnat de football féminin de qualité ici au pays. Vous vous rappelez comment le match Grand Hôtel Kinshasa-Force Terrestre mobilisait du monde au stade Cardinal Albert Joseph Malula, dans la commune de Kinshasa. Nous pratiquons toutes le même football, la seule différence c’est qu’eux prennent tout au sérieux, surtout lorsqu’il faut préparer une compétition comme celle-là », a-t-elle expliqué.
Lors de ces deux Coupes du monde, les Léopards n’avaient gagné aucun match. Elle a encore expliqué cet état de chose : « C’est comme je vous disais tantôt, c’est l’organisation. Mais, logiquement, elles étaient au-dessus par rapport à nous. Nous ne sommes pas encore arrivées, surtout en termes de préparation et de conditions de travail. » L’ancienne capitaine des Léopards se souvient même d’un match où tout était difficile sur terrain, l’adversaire était de loin supérieur : « C’était le match contre le Japon. On avait encaissé 3 ou 4-0. Non ! c’était un match, qui m’a marqué laissé de mauvais souvenir. Je vous dis, les Japonaises étaient comme des garçons, elles nous ont fait courir toutes les 90 minutes dans tous les sens, pas de repos. Non, je n’en reviens pas…». ACP/Kayu/NiG