Kinshasa, 29 août 2022 (ACP).- Le préfet de l’Institut pour sourds-muets de Kinshasa (ISMK) dans la commune de Kalamu, Alexis Kasiala Makambu, a plaidé pour que le gouvernement puisse doter les instituts et les centres de formations des sourds-muets répandus à travers le pays des matériels didactiques pour renforcer la connaissance des apprenants.
M. Makambu, qui l’a fait savoir lors d’un entretien lundi avec l’ACP, a noté que la difficulté principale que prouvent ces établissements spéciaux est le manque des matériels didactiques pour joindre la formation théorique à celle de pratique.
Il a affirmé que malgré toutes les connaissances qui sont inculquées aux apprenants sourds et muets, ces derniers ont du mal à prester sur terrain, car ils n’ont pas été en contact avec du matériel didactique.
Le préfet de l’ISMK a affirmé que son école regorge de nombreux jeunes garçons et filles qui ont la volonté d’apprendre mais se découragent parce qu’ils n’ont que dans leurs têtes la théorie.
Il a reconnu que ces jeunes pourront à la fin de leurs études, exercer un métier les épargnant des actes d’antivaleurs comme la mendicité, le banditisme urbain et la délinquance juvénile.
«Dans la vie, si vous avez un travail productif, cela vous permet d’être autonomes et utiles dans la société », a dit le préfet, rappelant le témoignage d’une sourde-muette.
Pour sa part, le conseiller pédagogique de l’ISMK, Pierre Muteba Makana, a indiqué que l’objectif poursuivi dans cette formation scolaire était d’encadrer les sourds-muets pour qu’ils deviennent utiles dans leurs milieux respectifs.
Il a enfin suggéré certaines filières que les instituts des sourds-muets peuvent couvrir, s’ils sont dotés des matériels didactiques. Il s’agit notamment de coupe et couture, d’hôtellerie, de l’esthétique, de l’électricité, d’électronique et de mécanique générale.
ACP/ODM/JFM/HBB