Le gouvernement doit prendre en compte les six engagements du Chef de l’Etat (Première ministre)

Kinshasa, 21 avril  2024 (ACP).- Les six engagements du Chef de l’Etat doivent être pris en compte dans la formation du nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi de la Première ministre, lors des échanges avec les associations féminines dans le cadre des consultations.

« Le nouveau gouvernement doit prendre en  compte les six engagements du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, notamment celui d’avoir un gouvernement d’équilibre géopolitique Homme-Femme, avec de l’expérience, de l’expertise et de probité morale », a déclaré Mme Judith Suminwa Tuluka.

 « Les six engagements sont à savoir créer plus d’emplois,   protéger  le pouvoir d’achat ; l’engagement d’assurer avec plus d’efficacité la sécurité pour tous,  d’intensifier la diversification de l’économie congolaise,  de garantir plus d’accès aux services de base et de renforcer l’efficacité des services publics », a-t-elle ajouté.

La représentation efficace des femmes dans le nouveau gouvernement souhaitée

La Première ministre Judith Suminwa, saluant les femmes du « Lobbying du haut niveau pour la parité en RDC »

La représentation efficace des femmes dans le nouveau gouvernement a été souhaitée par Mme Chantal Mulop coordonnatrice du « Lobbying du haut niveau pour la parité en RDC ».

« Je souhaite  une solution sociale urgente à court et long terme pour la représentation des femmes dans le nouveau gouvernement et  pour la sécurisation de la carrière des femmes fonctionnaires. Cela permettra de lutter contre les inégalités injustifiées » a-t-elle ajouté.

« Nous avons mené un plaidoyer pour que la femme soit bien représentée dans le nouveau gouvernement. C’est de cette manière que la loi sur la parité sera exécutée », a poursuivi Mme Mulop, avant de souligner : « Nous devons avoir un Programme national de la masculinité positive avec des actions bien précises. Pour cela, il est important que le ministre du Genre, famille et enfant devienne un ministère de Développement ».

Mme Mulop a  revendiqué  un fond en faveur des femmes dans les 145 territoires, la création des centres de formation professionnelle ainsi que la mise en œuvre des politiques agricoles afin de promouvoir leur autonomisation.

Elle a, à cet effet , exhorté la Première ministre Judith Suminwa Tuluka à prendre des mesures pour assurer l’égalité dans tous les secteurs, notamment la condition des femmes fonctionnaires qui vivent dans la précarité.

Assainir le climat des affaires pour favoriser l’entrepreneuriat féminin 

Mme Judith Suminwa Tuluka, ¨Première ministre saluant les femmes entrepreneures

Les femmes entrepreneures ont, à leur tour, invité la Première ministre à assainir le climat des affaires pour favoriser l’entrepreneuriat féminin et des jeunes.

« Nous souhaitons qu’avec le gouvernement de Mme Judith Suminwa, le secteur privé trouve une oreille attentive. C’est pourquoi nous supplions d’elle d’assainir le climat des affaires en vue de favoriser l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en RDC »,  a déclaré Espérance Belau, présidente de la  Commission nationale des femmes entrepreneures de la Fédération des entreprises du Congo.

« L’accès au financement est très compliqué pour les femmes. Le problème de garantie pour solliciter un prêt dans une Banque a  bloqué le développement de cette dernière. Nous plaisons pour qu’il ait une Banque de développement pour permettre aux femmes et aux jeunes d’accéder au crédit », a-t-elle précisé.

Mme Belau a, en outre, invité le gouvernement à s’impliquer pour la formation et l’accompagnement des femmes entrepreneures. 

« Nous souhaitons qu’il ait des initiatives pour permettre l’accès au marché pour les entreprises privées et publiques. Nous souhaitons également de voir plus des femmes au conseil d’administration des entreprises publiques », a-t-elle martelé, avant de suggérer un accompagnement du gouvernement dans le secteur privé car, selon Mme Belau, le secteur privé est le premier pourvoyeur d’emplois en RDC.

Travailler en accroissant les capacités individuelles des femmes

Le Réseau national des Associations des femmes rurales (Renafer) a invité la Première ministre  à travailler en accroissant les capacités individuelles des femmes dans le projet 145 territoires.

« Nous invitons Mme  Judith Suminwa à travailler en accroissant les capacités des femmes dans les projets 154 territoires. La femme leader est la porteuse des voix. Nous saluons le projet 145 territoires et demandons qu’il soit évalué en prenant en compte les besoins de la population qui sont les bénéficiaires »,  a indiqué Isabelle Monga, présidente du Renafer.

« Il est question de voir les forces et les faiblesses de ce projet. D’où l’importance de travailler en accroissant les capacités individuelles de la femme. La femme rurale doit être représentée dans ce programme du développement,  car c’est elle la principale actrice. Cela va lutter contre l’exode rurale », a-t-elle fait savoir.

Mme Monga a appelé le gouvernement à appuyer ce secteur de l’agriculture familiale et industrialisée et à créer des routes de desserte agricole pour lutter contre la faim.

Elle a, par ailleurs, souligné qu’après échanges, la Première ministre Judith  Suminwa Tuluka a promis d’appuyer l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes pour la concrétisation des 6.000.000 emplois, avant de mettre l’accent sur la formation professionnelle,  la prise en compte de la gestion de gouvernance avec la mise œuvre d’un cadre de suivi pour mener à bien ses activités.

La Première ministre exhortée à prendre les femmes capables au nouveau gouvernement

Mme Judith Suminwa Tuluka, Première ministre,  a été exhortée à tenir compte des femmes capables de travailler pour les biens des Congolais au nouveau gouvernement, lors d’une rencontre organisée samedi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, avec toutes les parties prenantes.

«  J’exhorte la Première ministre dans le cadre de la formation de son gouvernement à tenir compte des hommes et femmes qui sont intègres et capables de voir la souffrance de toute la population congolaise et d’y apporter la solution et non pas des gens qui viennent pour des intérêts égoïstes et privés», a déclaré Rose Masala Ndarabu, directrice exécutive nationale de l’Union Congolaise des femmes des médias (Ucofem).

Elle a également révélé qu’il y a des problèmes pratiquement dans tous les secteurs notamment sur le plan de la santé, de communication routière, maritime, d’investissements et d’entrepreneuriat etc.

S’agissant du plan entrepreneurial: « nous sommes femmes et serons honorées de voir que l’entrepreneuriat féminin est pris en compte dans tout ce que la Première ministre fera pour son gouvernement », a-t-elle fait savoir.

Pour Mme Masala, le fait que « la femme commence à être visible comme il faut, est une chance pour la lutte que nous menons tous les jours, celle de faire en sorte que les violences basées sur le genre connaissent un apaisement. Il faut que les lois accompagnent cette lutte pour que demain ou après-demain les responsables des violences basées sur le genre soient sanctionnés».

« Une autre proposition est celle de voir l’équipe de communication de la Première ministre travailler avec tous les médias et les associations des médias pour assurer la visibilité de ses  actions et pour que son message atteigne toutes les couches de la société », a-t-elle poursuivi.

Rappelons que l’Union Congolaises des femmes des médias est la première association qui milite pour les droits des femmes à travers les médias.

La situation sécuritaire des femmes déplacées dans les camps évoquée lors des échanges

Julienne Lusenge, présidente de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité

La  situation sécuritaire  et les besoins des femmes déplacées  dans les camps dans l’Est de la République démocratique du Congo, a fait l’objet des échanges samedi, dans le cadre des consultations de la formation du nouveau gouvernement.

« Nous sommes venues  aussi pour  informer la Première ministre par rapport aux besoins des femmes déplacées dans les camps. Comme vous le savez, les conditions de vie dans les camps, c’est vraiment dégradant »,  a déclaré Julienne Lusenge, présidente de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité.

« Donc, il est plus que temps que le gouvernement puisse offrir des abris convenables pour ces femmes et ces familles qui sont dans des camps, aussi la nourriture et tout le reste. Nous l’avons informée que les femmes dans les camps  veulent  que leurs enfants puissent retourner à l’école rapidement. Nous avons aussi soulevé la question des violences sexuelles  qui est en hausse en ce moment, partout dans notre pays, particulièrement autour des camps des déplacés », a-t-elle souligné.

Les femmes d’une structure se réjouissent de la vision de la Première ministre dans le critère de choix des femmes

« Nous nous sommes réjouies de voir que la vision de la Première ministre et Cheffe du gouvernement Judith Suminwa Tuluka dans le critère de choix, veut aller  au-delà des acteurs politiques pour puiser  les compétences qu’elle cherche »,  a déclaré Grâce Lula, présidente du  Cadre permanent de concertation de la femme congolaise(CAFCO).


« Elle s’ouvre aux forces sociales, quelque chose de très important parce que nous pensons que les femmes qui ont de  compétences et de  l’expertise ne sont pas seulement dans les partis politiques et regroupements politiques, mais partout. Nous avons écouté, nous avons donné nos avis et considérations. Nous avons surtout senti que, comme dit Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili, quand il y a des femmes en politique, il y a de la qualité », a-t-elle ajouté.

La  représentativité  des femmes des personnes vivant avec handicap sollicitée

 «  Nous voulions que les personnes avec handicap soient dans toutes les  structures de la République. Nous avons demandé à ce qu’il y ait un ministère, mais ce ministère ne pouvait pas avoir en son sein que des personnes handicapées, mais avoir aussi des personnes valides, mais là n’était pas l’idée », a déclaré Bénédicte Wonganombe, présidente de la fédération des femmes des personnes handicapées (FECOPEHA).

« L’idée était que les personnes vivant avec handicap soient soit au ministre du Budget,  soit au ministère de la Décentralisation, pourquoi pas comme conseiller spécial en matière de handicap etc. », a-t-elle précisé. ACP/ KHM

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