Kinshasa, 07 avril 2025 (ACP).- Le métier de « Sage-femme » a été recommandé aux hommes pour briser les stéréotypes du genre en République démocratique du Congo (RDC), lors d’un entretien lundi avec un homme sage-femme œuvrant au Nord-Kivu, dans l’Est du pays.
«Je suis fier d’exercer comme sage-femme dans la province du Nord-Kivu ravagée par les conflits et les déplacements forcés. Mon engagement dépasse les stéréotypes, car il symbolise l’espoir, la résilience et le courage silencieux de sauver des vies, même au milieu du chaos. J’invite donc plus des hommes à embrasser cette carrière pour briser des stéréotypes du genre, car chaque naissance est un acte de résistance et chaque vie sauvée est une victoire sur l’adversité », a déclaré Mielor Loti Kubuya, sage-femme.
Il a fait savoir qu’il est l’un des rares hommes à embrasser cette vocation et met son savoir-faire et sa compassion au service des femmes et des nouveau-nés, dans des conditions souvent extrêmes.
«On me demande souvent pourquoi j’ai choisi ce métier de sage-femme. Ma réponse est toujours la même, parce que donner la vie est un acte sacré, et chacun doit pouvoir y contribuer. Je fais souvent avec ce que j’ai. Parfois, une lampe torche pour éclairer l’espace quand c’est la nuit. J’improvise un lit d’accouchement avec des sacs de riz ou de maïs vides. Mais ce qui compte pour moi, c’est d’assurer la survie de la mère et de l’enfant », a-a-t-il renseigné.
Selon M. Loti, plusieurs défis sont à relever au-delà des soins cliniques, dont l’afflux constant de femmes déplacées en état critique, les jeunes filles enceintes victimes de violences sexuelles et la persistance des tabous autour de la contraception et de la santé sexuelle qui compliquent la prise en charge.
«En tant que secrétaire rapporteur provincial du Syndicat national des Sages-femmes du Congo (Synasafco), ma mission est de garantir des accouchements sécurisés, de défendre les droits des femmes et de sensibiliser les communautés à l’importance de consulter les services des soins obstétriques», a-t-il indiqué.
La prise en charge des survivantes des violences sexuelles, un enjeu majeur
M. Loti a, par ailleurs, relevé que la prise en charge des survivantes des violences sexuelles constituent un enjeu majeur dans le contexte de la guerre où le viol est utilisé comme arme.
« La prise en charge des survivantes des violences sexuelles est un enjeu majeur dans un contexte où ces violences sont souvent utilisées comme pratique ou armes de guerre par les hommes en armés », a-t-il déclaré.
« Notre engagement a été renforcé grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) qui joue un rôle clé dans la formation des sages-femmes et l’extension des services de santé maternelle et reproductive », a-t-il ajouté.
M. Loti a souligné qu’à travers des programmes de renforcement des capacités, les prestataires ont acquis des compétences avancées en gestion des urgences obstétricales, en soins post-partum et en prise en charge des survivantes de violences sexuelles.
« Mon travail dans les cliniques mobiles déployées avec l’appui de l’UNFPA a permis à des femmes vulnérables, notamment dans les camps des déplacés, d’accéder à des consultations prénatales, à des accouchements sécurisés et à des services de planification familiale, réduisant ainsi le risque de décès maternels », a-t-il soutenu.
M. Mielor Loti Kubuya est docteur en santé maternelle, formé comme sage-femme. Il exerce comme chef d’équipe des sages-femmes du projet « Prévention et réponse intégrées à la violence basée sur le genre (VBG) et à la santé sexuelle et reproductive (SSR) pour les populations vulnérables touchées par la crise humanitaire complexe dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, en République démocratique du Congo, financé par le bureau de la Commission européenne à la protection civile et opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO). Le 11 février 2025, après l’ultimatum imposé par les autorités du M23, le camp de Lushagala a été démantelé. Les clientes de Loti ont, pour la plupart, été forcées de regagner leurs villages d’origine ou de trouver refuge dans des familles d’accueil, sans assistance médicale. ACP/C.L.
couleurs, ce qui est pour nous, une meilleure façon de lutter contre le blanchissement de la peau, qui est un grand risque », a-t-elle interpellé.
Le bourgmestre de la commune de Bandalungwa, Alphonse Ndofula a été proclamé « Champion de l’encadrement des jeunes » par les organisateurs cette événement.
La présidente du conseil communal de la jeunesse, Mme Amivi Bola a justifié ce geste par le fait que c’est l’unique commune de Kinshasa qui a offert un local propre au conseil de la jeunesse.
Le bourgmestre Alphonse Ndofula, a cette occasion promis de continuer à apporter son accompagnement aux structures d’encouragement des jeunes «car une société qui ne prépare pas sa jeunesse est condamnée à disparaitre ».
Cette séance de formation de quatre jours a été organisée par la structure cosmétique bio, en partenariat avec le Conseil communal de la jeunesse de Bandalungwa, la fondation Dr Péguy Tshisuaka, Tabio cosmétique et Jazy cosmétique produits bio avec exposition des produits cosmétiques traitants naturels bestsellers. ACP/C.L.