Le numérique, une opportunité pour la femme d’accéder aux nouvelles technologies de l’information

Kinshasa, 22 mars 2023 (ACP).- L’éducation numérique offre l’opportunité à la femme comme à l’homme d’accéder aux connaissances de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), a affirmé mercredi, à Kinshasa en République démocratique du Congo, une administrative au cours d’un entretien avec l’ACP.

« A l’heure où nous sommes, nul  ne peut prétendre être intellectuel s’il ne sait pas transmettre ses connaissances avec des outils appropriés qui sont les  numériques et informatiques », a déclaré Mme Carine Elima Mimboro, directrice administrative et financière au sein de l’Association pour le bien-être familiale-naissance désirable (ABEF-ND).

Le thème national de la Journée internationale des droits des femmes édition 2023 axé sur « l’éducation numérique égalitaire pour l’autonomisation de la femme et jeune fille en RDC », doit révolutionner la femme parce que, a-t-elle soutenu, « nous sommes  à l’heure de l’égalité, pour parler de l’égalité. Il faut que les personnes qui sont en compétition aient le même niveau des connaissances. Ce thème est bien choisi et vient réveiller l’attention des femmes. Il ne faut pas qu’on reste dans le slogan, mettons-nous, positionnons- nous.  On ne peut embaucher les gens pour respecter l’égalité, il faut que les employés s’adaptent et  répondent aux critères liés à la maîtrise du numérique ».

« Quand on parle du numérique, on constate aujourd’hui que dans les universités les garçons s’intéressent le plus aux technologies et sont forts en informatique. Ce qui est différent des filles qui, quand elles sont connectées, c’est souvent pour publier des photos et tchater », a souligné Mme Elima Mimboro.

Elle a poursuivi en disant que l’éducation numérique apporte un plus dans la connaissance de l’être humain et lui amène à se construire pour devenir de plus en plus performant et compétitif. « Aujourd’hui tout est numérisé et informatisé. Quoi que vous ayez des diplômes, apprenez à maîtriser l’outil informatique si non vous êtes encore illettrés, en dehors du circuit professionnel », a-t-elle ajouté.

Parlant de la pandémie de Covid-19, Mme Elima Mimboro a expliqué qu’il fallait savoir comment télécharger le zoom pour travailler à distance afin de  rester actif. D’où son interpellation aux femmes et filles ainsi que les  hommes à l’apprentissage de l’outil informatique.

Réagissant à la question sur l’usage du numérique dans son secteur, la directrice financière au sein de l’Association pour le bien-être familiale-naissance désirable (ABEF-ND), a indiqué que dans son travail journalier, tout s’effectue sur Internet, c’est-à-dire, sur ordinateur en élaborant des documents et en participant aux réunions. « Nous sommes à une époque où les papiers vont disparaitre. Nous voulons plus maximiser la production via le numérique », a-t-elle dit.

S’exprimant sur les inconvénients du numérique, Mme Elima Mimboro a expliqué qu’à travers la circulation des fausses informations, la société fait fasse au manque de discrétion, aux règlements des comptes. « On n’est plus à mesure de contrôler, de surveiller la fréquence par les enfants comme il se doit. A ce niveau là, il est aussi un couteau à deux tranchants. Il faut savoir l’utiliser en bon escient », a-t-elle renchéri.

Aux côtés de ses prouesses la femme peut faire mieux

« Avec les défis liés au social, sécurité, politique, à l’économie, la femme congolaise se bat pour donner une bonne éducation aux enfants afin de maintenir un bon climat dans le foyer. Néanmoins aux côtés de ses prouesses, il y a des choses qu’elle fait  et peut encore   mieux faire. Des femmes qui s’élèvent pour apprendre, se perfectionner, se cultiver, et quelque part il y a celles  qui sont restées à l’idée que certains emplois, postes, études sont réservés aux hommes », a soutenu la directrice administrative et financière au sein de ABEF-ND.

Mme Carine  reproche à la femme congolaise de l’esprit de dépendance tel que observé dans le chef de certaines étudiantes au niveau universités. « Il est temps qu’on se dise à un certain niveau que l’homme et la femme ont les mêmes capacités. Si l’homme peut devenir pilote, avocat, financier, pourquoi pas aussi  la femme ? Aujourd’hui lorsqu’on jette un regard dans les établissements, nous retrouvons généralement les hommes. La femme a encore beaucoup à prouver », a précisé Mme Elima, avant d’ajouter que le combat continue pour que demain, l’équité, l’équilibre, la justice puissent transparaître en RDC et que la femme puisse occuper la meilleure place lui a été donnée par Dieu.

« Il y a des choses que nous sommes obligées de découvrir et de chercher. Il faut que la presse et nous activistes, puissions encourager nos consœurs à se former, à utiliser l’outil informatique pour leur propre formation au lieu de distraction qui ne rapporte rien dans la société », a conclu Mme Elima. ACP/KKP

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