Kinshasa, 19 juin 2025 (ACP).- Le renforcement des mécanismes de protection des victimes a figuré parmi les recommandations faites pour éliminer les violences basées sur le genre, précisément les violences sexuelles en temps de conflits, lors d’une réunion jeudi, à Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo(RDC).
« Nous appelons toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement, les organisations de la société civile et la population à renforcer la prévention et les mécanismes de protection, à accompagner les survivantes avec dignité, en vue d’assurer des poursuites contre les auteurs et de promouvoir sans relâche les féminités et masculinités positives comme piliers d’une paix durable. Ceci pour éliminer les VBG, précisément celles en temps de conflit », a déclaré Carlin Vese, expert en engagement communautaire au sein de l’Association pour le bien-être familial et naissances désirables (Abef-ND).
« Nous devons nous engager dans notre lutte commune pour un monde juste, sans violence où les féminités et masculinités positives peuvent pleinement s’exprimer. Avec reconnaissance et engagement renouvelé, construisons ensemble un monde où aucun conflit ne justifie jamais la souffrance des corps et des âmes », a-t-il ajouté.
M. Vese a rappelé que la violence sexuelle en temps de conflit est une arme de destruction massive. Elle brise, humilie et laisse des séquelles profondes dans les corps, les esprits et les sociétés. Il a, en outre, réaffirmé l’engagement de l’Abef-ND pour la justice et la réparation des victimes.
« Nous honorons la mémoire des victimes et réaffirmons notre engagement pour que justice, réparation et dignité leur soient rendues », a-t-il dit.
Cette réunion a été organisée dans le cadre de la campagne « Jeudi en noir » et à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, célébrée le 19 juin de chaque année. La campagne « Jeudi en noir » est née pendant la décennie œcuménique des Églises solidaires des femmes (1988-1998), proclamée par le Conseil œcuménique des Églises (COE). Durant cette période, les récits de viols comme arme de guerre, d’injustices entre les sexes, d’abus, de violences et de tragédies liées à ces violences sont devenus d’autant plus visibles.
Mais ce qui est également devenu visible, c’est la résilience, l’action et les efforts personnels des femmes pour résister à de telles violences. En RDC, cette campagne a été adoptée par plusieurs Organisations de la société civile (OSC) pour dénoncer et lutter contre toutes formes de violences faites aux femmes.
ACP/JF