L’enregistrement d’une naissance à l’état-civil protège les droits fondamentaux d’une personne, selon Me Noël Luenda

Kinshasa, 29 juillet 2021 (ACP).- Le chef de bureau en charge des questions de l’état civil et de la population à la Division provinciale de l’Intérieur de Kinshasa, Me Noël Luenda Mambuene a déclaré, mercredi au cours d’un point de presse, que l’enregistrement d’une naissance à l’état civil protège les droits fondamentaux d’une personne notamment le droit à une identité.

Me Noël Luenda a fait savoir qu’avant 2010, seulement 15% de naissances étaient enregistrées à l’état civil dans la ville de Kinshasa à cause notamment du nombre limité des bureaux de l’état civil et de longues distances entre ces bureaux et les lieux d’habitation des parents.

Il y a eu aussi comme obstacles la sous qualification du personnel de l’administration de l’état civil qui ne maîtrisait pas les normes en la matière et le manque de sensibilisation des parents car ces derniers n’accordaient pas assez d’importance à cette activité d’enregistrement.

A cet effet, une étude a été menée et le service de l’état-civil a créé d’autres bureaux secondaires avec l’appui des partenaires en vue de rapprocher la population de l’administration de l’état-civil. Ainsi, le nombre de bureaux de l’état-civil est passé de 24 à 84 dont 60 bureaux secondaires.

En outre, un guide pratique a été élaboré avec un répertorie des normes uniformisées pour toute la ville de Kinshasa. Les agents assignés à ce service ont été formés avec les concours des experts du ministère de la Justice.

Me Noël Luenda a souligné que des séances de sensibilisation ont également  été organisées dans ce cadre avec l’implication des ministères du Genre, Famille et de l’Enfant, ceux des Affaires sociales et  de la Santé pour qu’à partir des séances natales et postnatales les parents soient sensibilisés. Au niveau de la maternité, un dispositif est mis en place pour que les  naissances soient déclarées.

Pour lui, ces techniques ont permis à la ville d’atteindre actuellement  72% de naissances enregistrées à l’état civil. La population commence à comprendre l’importance de cette activité pour tous les citoyens car elle témoigne de l’amour ainsi que de la nationalité de chacun dans un Etat.

L’enregistrement permet au gouvernement de mener des actions en faveur de la population

Par ailleurs, Me Noël Luenda a indiqué que l’enregistrement des  naissances à l’état-civil permet au gouvernement de mener des actions en faveur de la population car cette activité fournit des données statistiques lui permettant de faire des planifications pour ses administrés.

« Nous avons compris cela et c’est la raison pour laquelle nous fournissons des efforts pour que nous ne loupions pas nos objectifs », a-t-il déclaré, avant de signaler que le gouvernement et les partenaires belges s’attèlent là-dessus.

Me Noël Luenda a plaidé également pour l’amélioration des conditions de travail car jusqu’ici l’enregistrement des naissances se fait manuellement et cela rend la tâche lourde et pesante. Cette situation ne permet pas que les données soient sécurisées.

Il a fait savoir huit (8) experts africains dont lui-même ont été sélectionnés par la Commission économique de l’Union africaine comme formateurs sur l’état civil dans d’autres pays africains. ACP/Zng/May

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