Kinshasa, 19 Juin 2022(ACP).- L’ONG » Nouvelle Chambre des Métiers » avec l’appui de la Fondation Hanns Seidel (FHS) a organisé samedi un forum social sur l’entrepreneuriat féminin dans la commune de Kimbanseke à l’intention de la corporation des différentes associations en vue d’assurer la promotion de leurs produits et de développer leurs activités.
Ce forum axé sur le thème principal : » L’impact de l’entrepreneuriat féminin dans le département socio – économique de la RD – Congo », a pour objectif de sensibiliser les femmes entrepreneures de la Nouvelle chambre des métiers sur le bienfondé de l’entrepreneuriat féminin dans le développement socio-économique de la RDC.
Le secrétaire général de la Nouvelle Chambre des Métiers (NCM), Daniel Biyanga a, pour sa part indiqué que les activités de tailles très réduites qualifiées actuellement de micro – entreprises, se sont développées dans le pays de manière à permettre aux pauvres de subsister.
Celles – ci regroupent des activités diverses, a dit M. Biyanga, avant de préciser qu’en RDC l’entrepreneuriat est une réalité constatée après les pillages et des guerres successives entre les années 1990 et 1996. Car, de nombreuses sociétés ont été fermées, suite au climat des affaires qui n’est plus crédible, à la question de comment garantir la survie des ménages et faire face au chômage, les femmes et les hommes se sont déversés au petit commerce, appelé actuellement » entrepreneuriat ».
Intervenant sur : » l’État de lieu de l’entrepreneuriat féminin dans la ville de Kinshasa » M. Biyanga a expliqué que l’entrepreneuriat c’est toute activité génératrice de revenus (AGR) pour la survie. Il a démontré comment les Kinoises s’adonnent à l’entrepreneuriat pour la survie familiale de façon à remédier le chômage de leurs maris dont la plupart sont dans les jeux d’hasard (PMU, Paris Foot, Ngenge – Foot).
Ces dernières sont au marchés, le long de boulevards dans le but d’assurer la scolarité de leurs enfants, a-t-il précisé, avant de signaler que l’entrepreneuriat féminin aide l’État congolais en recettes lorsqu’elles sont dans les formelles.
M. Patrick Ntudi, expert en entrepreneuriat, intervenant sur : » L’entrepreneuriat féminin, une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté », a indiqué que les femmes entreprennent les activités entrepreneuriales sans le savoir, pendant qu’elles contribuent selon lui, à sept milliards de dollars à l’État congolais.
Il a démontré comment les activités commerciales ont de l’impact dans la lutte contre la pauvreté, avant de les exhortées à associer leurs maris dans ce qu’elles font pour le bien fondé de l’entrepreneuriat.
De son côté, Mme Thérèse Kongolo, conseillère au cabinet du Ministre d’État, ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises, intervenant sur : « l’Appui à l’entrepreneuriat féminin : regard sur les mesures incitatives et l’accompagnement du gouvernement de la République Démocratique du Congo », a martelé sur le contexte congolais de l’entrepreneuriat féminin.
Selon elle, certaines personnes en RDC pensent que c’est à l’homme que revient l’avantage et droit de créer une entreprise que la femme, or, le faible accès à l’information et à la vulgarisation des textes légaux et règlementaire en la matière renforce cette opinion.
Mme Kongolo, l’entrepreneure peut assurer la promotion de ses produits notamment par: l’étude du marché et le service à fournir ; veiller sur la qualité de chaque lot des produits; cibler son public ; convaincre son public. Quant aux chiffres d’affaires, beaucoup d’elles financent leurs business par fonds propre, l’appui du conjoint ou de la famille, parfois par des prêts informelles, parce que celles-ci évitent les banques à cause des procédures administratives et des taux d’intérêt élevés.
Elle a, par ailleurs indiqué que face à cette situation, L’Etat congolais a mis en place le Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC) permettant de s’approcher de ce service, avant de rappeler également de leur responsabilité d’accompagner l’entrepreneuriat en ACP/C.L/Awa/NMM