Kinshasa, 23 mars 2025 (ACP).- Les avancées réalisées pour l’égalité des genres ont été au centre d’une conférence-débat, organisée samedi, à Kasa-vubu, dans le centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, sous le thème : « Les femmes congolaises au centre de toutes ambitions ». « Le 8 mars est une journée symbolique et est non seulement l’occasion de célébrer les avancées considérables réalisées en matière d’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes, mais aussi, une opportunité de rappeler les défis persistants que rencontrent leurs mères et leurs sœurs », a déclaré Nicole Ntoya, conseillère et représentante de la ministre du genre, famille et enfants. « A travers cette conférence, nous offrons un espace de réflexion et d’échange essentiel pour faire le point sur les autres lignes. Cette année, la journée internationale des droits des femmes a été célébrée sous le thème international : ‘’pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation’’ », a-t-elle ajouté. Selon elle, ce terme nous rappelle que l’égalité des genres est un droit fondamental et que l’autonomisation des femmes est essentielle pour construire un monde plus juste. Parlant du thème national : « la congolaise au centre de toutes les ambitions », Mme Ntoya a relevé que la femme congolaise est la source de toutes les ambitions, car elle lutte contre les injustices et se bat pour l’égalité. « Nous avons choisi le thème national les femmes au centre de toutes ambitions, car nous savons que la femme, c’est elle qui est la source de toute ambitions. Il y’a une œuvre réalisé par nos artistes plasticiennes avec une femme qui soulève les bras vers le ciel. C’est cette femme que nous célébrons le 08 mars, cette femme qui a bravé tout ce qui n’est pas normal, qui a lutté contre l’injustice et qui s’est battue pour l’égalité », a-t-elle indiqué. Mme Nyota a fait savoir, concernant le rôle social des femmes dans le développement de notre nation, il est important d’aborder à ce jour la question des droits des femmes en République démocratique du Congo. « On ne peut le faire sans évoquer la situation dramatique dans l’Est de notre pays, particulièrement où les conflits armés, alimentés par l’agression rwandaise engendrent des conséquences désastreuses sur les populations civiles, en particulier les femmes et les enfants », a-t-elle indiqué, avant de réaffirmer l’engagement du gouvernement à protéger les femmes et les enfants face aux violences sexuelles et basées sur le genre, car ils sont les premières victimes de cette guerre injuste et cruelle.
Rappel du parcours des femmes dans la lutte contre les VBG
Justine Yanga, initiatrice de cette fondation et organisatrice de cette activité, a rappelé le long parcours et les avancées de la RDC dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les obstacles auxquels les femmes ont dû faire face. « En ce jour dédié à la femme où nous célébrons les avancées réalisées pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des droits des femmes dans tous les domaines, nous nous rappelons aussi du long chemin qui nous reste à parcourir en RDC, où les femmes font face à des défis immenses, notamment les violences basées sur le genre, les obstacles à leur autonomisation économique et leur sous-représentation politique, pire encore leur utilisation comme arme de guerre et victimes de violence exécrables dans le conflit qui déchire notre nation », a-t-elle rappelé, tout en dénonçant toutes ces violences faites aux femmes. « La promotion et l’autonomisation économique de la femme, la promotion de la masculinité positive, la restauration de l’équilibre social et émotionnel de la famille, le coaching, l’histoire de l’éducation de la jeune fille, l’auto-prise en charge et l’apprentissage officiel, sont autant de défis, dans le cadre de notre mission. La fondation ‘’Justine Yanga’’ est disposée à accompagner toutes celles qui ont besoin d’assistance », a-t-elle dit.
Les VBG, une tragédie à éradiquer
Mme Yanga a, par ailleurs présenté les violences faites aux femmes comme une tragédie individuelle à éradiquer dans la société congolaise, car elles affaiblissent la nation. « Les violences faites aux femmes ne sont pas seulement une tragédie individuelle, elles sont actuelles pendant que la société éclate. La femme ne représente pas seulement un élément constitutif d’une famille, elle est aussi la porte du progrès d’une nation. Une femme violentée, c’est une femme brisée, une communauté affaiblie et une nation en perte de ses forces. D’où l’importance d’éradiquer les VBG », a-t-elle révélé. « Nous devons, non seulement renforcer les lois mais aussi changer de mentalités. L’impunité ne doit plus être une règle. Ces voix qui s’élèvent pour dénoncer doivent trouver justice et réparation », a-t-elle noté, avant d’appeler à une tolérance zéro face aux violences d’indexation de genre. Mme Yanga a également fait savoir que l’émancipation économique des femmes n’est pas seulement un droits mais une nécessite. Cette conférence avait pour but d’inciter les participants à lutter contre toutes formes de violence sexuelles et conjugales. Cinq interventions ont caractérisé ses échanges dans différentes thématiques liées à la journée internationale des droits de la femme, en motivant toutes les participantes à mener à terme leurs ambitions. Au cours de cette conférence, la fondation « Justine Yanga » a procédé à la remise de brevets aux apprenants qui ont bénéficié d’une formation artistique, notamment en esthétique, art plastique, coupe et couture, etc. Fondée le 6 août 2018 à Kinshasa en République démocratique du Congo, par Justine Yanga Masengu, cette fondation est une association sans but lucratif et apolitique, dans l’objectif de promouvoir l’auto prise en charge des femmes. ACP/