Les causes de grossesses non désirées au centre d’une rencontre à Kinshasa

Kinshasa, 17 juin 2025 (ACP).-  Les causes et conséquences de grossesses précoces et/ou non désirées, ont été au centre des discussions, lors d’une rencontre organisée mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) par une association de jeunes.  

«Au cours de cette rencontre, un échantillon de jeunes filles et garçons de cette structure et ceux venus de la commune de Matete dans le centre de Kinshasa, a été informé des causes et conséquences du phénomène des grossesses précoces et/ou non désirées », a déclaré Bernice Kalambay, paire éducatrice/conseillère conjugale au sein de l’association « Jeunesse consciente et épanouie (AJCDE) ».

Les filles, a-t-elle dit, sont marchandées et sont parfois encouragées par leurs propres parents étant donné qu’elles sont le support de leurs familles. « Bien que cela soit mauvais, elles sont appelées à se protéger pour prévenir certaines maladies. L’appel des parents à travailler durement pour mettre leurs enfants dans des conditions idoines est très capital pour mettre fin à certaines pratiques néfastes », a-t-elle déploré.

Selon elle, le développement des jeunes n’est pas forcément lié aux rapports sexuels et les grossesses précoces surviennent chez les jeunes filles (adolescentes de 11 à 17 ans), souvent à l’occasion des rapports sexuels non protégés, à la pauvreté, aux mariages forcés, à la maltraitance.

Ces causes énumérées, a-t-elle poursuivi, font que ces grossesses aient des avortements comme conséquences, le risque de décéder avant, pendant ou après l’accouchement, des césariennes, la perte d’enfant, le retard de croissance, la diminution de confiance et l’échec scolaire. À cela s’ajoutent la pauvreté, la promiscuité et la propagation des maladies telles que la bronchite, la tuberculose, a ajouté Mme Kalambay.

Le but de cette rencontre, a-t-elle révelé, a été d’emmener les jeunes à acquérir les informations sur les grossesses précoces, afin de les prévenir au même titre que le VIH-Sida, les Infections sexuellement transmissibles (IST). « Le but était également de faire comprendre aux jeunes que la promotion de la santé met l’accent sur la psychologie de l’individu qui peut générer des conséquences graves, afin de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles par l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction ainsi que de leur autonomisation économique», a-t-elle soutenu.

Comment éviter les grossesses précoces ?

Pour éviter les grossesses précoces, Mme Kalambay a souligné qu’il est nécessaire de prendre les mêmes mesures pour la prévention contre le VIH-Sida : l’abstinence, le préservatif et aussi l’utilisation des pilules. D’autres mesures, a-t-elle recommandé, consistent à fuir les mauvais groupes, aller toujours s’informer au bon endroit et retarder les rapports sexuels. 

En outre, Mme Kalambay a invité les participants à l’éthique de soi, à un engagement personnel pour se faire valoriser en vue d’échapper au mariage précoce et améliorer leur cursus scolaire. Un exposé sur l’utilisation des méthodes contraceptives pour éviter des grossesses non désirées a été mis en vigueur au cours de cette activité. Il s’est avéré que la faute revient aussi aux parents qui, souvent, n’abordent la question de la sexualité avec leurs enfants. L’AJCDE a pour objectif de conscientiser, de dynamiser les jeunes et de sensibiliser les parents sur l’éducation sexuelle.

ACP/

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