Les enfants qualifiés de sorciers finissent souvent dans la rue

Kinshasa, 22 novembre 2020 (ACP).- Les  enfants qualifiés de sorciers et tenus responsables des maux dans leurs familles par des faux prophètes, finissent souvent dans la rue, a affirmé samedi, au cours d’un entretien avec l’ACP, la coordonnatrice de l’ONG «Sagesse» dans la commune de Ngaba, Virginie Mondiba.

 Cette dernière qui s’exprimait dans le cadre de la Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, célébrée le 19 novembre de chaque année, a noté que c’est souvent à la mort d’un membre de la famille que beaucoup d’enfants sont traités des sorciers et malmenés jusqu’à être jetés dans la rue.

Elle a déploré que ce mauvais sort soit aussi réservé à l’enfant qui fait pipi au lit, soit qui a un sommeil agité, le ventre ballonné ou  un  handicap physique quelconque, étant donné que ces signes sont considérés comme des preuves de sorcellerie à la base des mauvais sorts dans la famille.

Ces enfants indexés deviennent des parias dans la société où ils sont obligés de vivre dans la rue exposés aux violences physiques et sexuelles, et doivent leur survie aux pires formes des travaux en violation de l’article 19 de la Convention relative aux droits de l’Enfant.

Celui-ci stipule que chaque enfant doit être protégé contre toute forme de violence, de brutalité physique ou mentale ainsi que d’abandon ou de négligence et de mauvais traitements ou d’exploitation,  a conclu Mme Mondiba. ACP/C. Lutete/Fmb

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