Les femmes congolaises appelées à renforcer les systèmes alimentaires locaux en matière de nutrition en RDC

Kinshasa, 19 Août 2022 (ACP)- Le Coordonnateur National de la Cellule Technique d’appui à la décentralisation (CTAD), Makolo Jibikilay, a appelé jeudi, les femmes congolaises évoluant dans les systèmes alimentaires locaux à renforcer la résilience  en matière de nutrition et de sécurité alimentaire, de santé et de protection sociale pour un capital humain, social et économique.

Il a lancé cet appel, au cours d’une matinée de réflexion qu’il a animé  en marge d’une semaine d’activités nationales coordonnées, commémorant la journée africaine de la décentralisation et du développement local, célébrée le 10 Août de  chaque année par les Etats membres de l’Union Africaine.

A cette occasion, M. Makolo Jibikilay a mis un accent particulier sur le rôle principal que les femmes congolaises jouent dans l’élimination de la faim et de l’insécurité alimentaire, avant de présenter les meilleures pratiques d’intervention ainsi que de l’identification des défis et des perspectives d’amélioration des leviers de sécurité alimentaire à travers les différentes provinces de la RDC.

Il a expliqué que les personnes les plus exposées sont des habitants des quartiers à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Il a estimé que l’augmentation de la production alimentaire dans les zones urbaines a un potentiel limité, mais la planification urbaine peut jouer un rôle majeur en fournissant des liaisons de transport efficaces, des installations de stockage des aliments, des infrastructures adéquates d’eau et d’assainissement et une bonne gestion des déchets.

S’alignant sur le thème central de l’Union Africaine, axé sur le « Renforcement de la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes », en tirant parti du potentiel des populations, le Coordonnateur National de la CTAD, a relevé que de multiples facteurs, notamment la dégradation des terres et des cultures, les sècheresses périodiques et les chocs liés aux conditions météorologiques, la pauvreté, l’accès limité aux denrées alimentaires de base et aux services essentiels et la croissance démographique, contribuent aux niveaux d’urgence de malnutrition en  RDC et en Afrique.

Selon Makolo Jibikilay, la malnutrition n’est pas seulement une question de manque de nourriture.  Une combinaison d’autres causes, a-t-il soutenu, conduit à la malnutrition chez les enfants.  C’est les cas notamment de l’alimentation à la maison, des maladies telles que le paludisme et celles d’origine hydrique, l’accès limité à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement, ainsi que les connaissances sur les pratiques d’hygiène, le manque d’accès aux services de santé et les pratiques inadéquates d’alimentation des enfants.

Promouvoir la sécurité alimentaire et le PDL-145 Territoires

Le Vice -premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Daniel Aselo  Okito Koy,  a, rappelé dernièrement, dans son message à la Nation, lors de la célébration le 10 août courant, de la journée africaine de la décentralisation et du développement local le 10 Août 2022 que la promotion de la sécurité alimentaire en République démocratique du Congo (RDC) est l’un des priorités du gouvernement.

 Cette journée avait pour thème général : « Faire de la sécurité alimentaire une priorité essentielle pour le développement et la coopération territoriale ».

C’est dans ce cadre que le thème de l’Union Africaine envisage une Afrique qui partage, échange les meilleures pratiques sur la manière d’organiser le développement territorial et la coopération pour les mesures de sécurité alimentaire et l’intervention vers la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063.Selon lui, l’Union Africaine s’est fixé pour objectif principal d’éliminer la faim et l’insécurité alimentaire d’ici 2025.

L’Agenda 2063 et la décision du Sommet de l’Union Africaine sur l’accélération de la croissance et de la transformation agricole ont réaffirmé cet engagement.

Le Vice-premier Ministre, Daniel ASELO a sensibilisé les citoyens congolais, en particulier et les entreprises d’Afrique, en général, au rôle qu’ils devraient jouer en tant que partenaire stratégique pour assurer la sécurité alimentaire des gouvernements locaux et de l’environnement urbain en Afrique. ACP/Kayu/SGB/TKM

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