Kinshasa, 09 Novembre 2021 (ACP).- Dr Ally Ndjukedi, psychiatre au Centre neuro-psycho-pathologie (CNPP) dans la commune de Lemba a, au cours d’un entretien mardi avec l’ACP, invité les femmes congolaises à dénoncer toutes les formes des violences domestiques qu’elles subissent dans leurs foyers.
Selon lui, la plupart des femmes dépendant financièrement de leurs époux, subissent des violences qui bloquent leur épanouissement dans la société et les empêchent de dénoncer le coupable.
« Voulant à tout prix préserver son foyer et son mariage, la femme cherche à maintenir une bonne relation avec son mari au lieu d’amener ce dernier à changer de comportement. Elle prend le temps d’analyser les répercussions sur sa personnalité et ses projets, alors que cela représente un grand danger pour elle », a-t-il fait remarquer.
Ce médecin a toutefois reconnu que les femmes éprouvent beaucoup des difficultés à dénoncer les violences dont elles sont victimes. Il a précisé que lors des consultations au sujet d’un quelconque signe de violence soit elles refusent de dire dans quelle circonstance s’est produit cet acte, soit elles mentent.
Cette situation, a-t-il indiqué, a fait découvrir à partir de l’analyse des cas, l’existence des couples composés à la fois des masochistes et des sadiques.
Le masochiste trouve du plaisir dans la souffrance, alors que le sadique trouve du plaisir en faisant souffrir l’autre. Ainsi, si un couple est composé à la fois d’un sadique et d’une masochiste, ils sont tous les deux malades et doivent se faire soigner psychologiquement car si cela n’a pas d’impact sur la vie sexuelle, il peut en avoir dans un autre domaine
Au regard de ces faits détaillés, ce psychiatre a indiqué qu’en RDC il n’existe pas encore un cadre légal spécifique portant sur les violences conjugales, d’où son appel à considérer le code pénal congolais qui aborde la question des coups et blessures. ACP/Zng/RNL/Fmb/Thd/MNI/NMM