Kinshasa, 11 mai 2025 (ACP).- Les femmes ont été invitées à briser le silence face à la dépression post partum dont elles sont souvent victimes lors d’une rencontre dénommée « Entre femmes de makomi ya Lynn » vendredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le post partum, c’est la période de temps nécessaire aux organes pour revenir à leur fonctionnement physiologique hors période de grossesse. Et la dépression survient souvent lorsque l’on dépasse ses limites. Il est donc idéal que les femmes planifient leurs activités après l’accouchement», a déclaré le docteur Jean Lumbala, psychologue clinicien.
«Un autre aspect fréquent à Kinshasa est la valeur accordée au travail et la peur de le perdre. On peut observer des femmes qui, à la maison, souffrent de dépression et ont du mal à gérer leur situation. Ce qui affecte aussi leur travail », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la santé mentale, le Dr. Lumbala a relevé qu’il n’y a pas vraiment de suivi ni de mise à jour adéquate. Pourtant, cette situation nécessite des médicaments appropriés et un accompagnement psychologique.
Diane Zimengo, l’une des participantes a souligné l’importance de bénéficier de l’aide et de l’écoute des autres, car la dépression post-partum nécessite le soutien des autres.
« Aujourd’hui, cette activité a été essentielle, car elle nous a permis d’écouter l’expérience des autres. Le post-partum nécessite de l’écoute et de l’aide. C’est une période où chaque femme a besoin de soutien, ce qui est très important », a-t-elle indiqué.
« C’est un sujet crucial. Il est important de réaliser que l’on se concentre souvent sur la femme enceinte et que l’on oublie l’accouchement. On a l’impression qu’une fois le fardeau de la grossesse déposé, tout est réglé », a-t-elle relevé.
« Makomi ya Lynn » est un espace de réflexion et d’apprentissage, d’écoute et de soutien pour tous ceux qui veulent parler, se libérer, comprendre ou partager leurs expériences. ACP/