Kinshasa, 03 mai 2023 (ACP).- Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), par le biais de son porte-parole a rassuré les journalistes sur les mécanismes de la protection et sécurité de ces derniers dans les zones des conflits dans l’Est du pays, a constaté l’ACP.
« Si nous disons aux journalistes de ne pas fréquenter tel ou autre endroit, ce que c’est ne pas sécurisé, vous devez respecter. Notre souci et devoir est de voir les professionnels des micros et des plumes quand ils sont à la collecte des informations, qu’ils soient sous notre protection et sécurité », a déclaré le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, à l’occasion de la célébration la journée internationale de la liberté d’expression.
Selon lui, les mécanismes de protection des professionnels des médias, concernant les journalistes de la presse étrangère doivent avoir les accréditations du ministère de la Communication sur l’autorisation d’opérer dans les provinces en conflits armés et sous l’état de siège. Au niveau de la province, il faut avoir l’avale du gouverneur et son porte-parole pour instruire les services à titré d’assurer la sécurité lors de la couverture médiatique.
Il a été signalé que plus de soixante journalistes ont abandonnés leurs domiciles et rédactions, fouir la dangerosité qu’ils sont victimes de part de l’ennemi pour avoir informé la population sur telle ou telle situation.
Le général Sylvain Ekenge a, à cette même occasion, appelé les journalistes à la responsabilité de l’information. « Face aux enjeux de l’heure il faut que ces derniers sachent se sécuriser. Je veux surtout insister sur l’usage responsable de l’information c’est très important. Nous sommes en guerre, le secret d’Etat doit être conservé », a-t-il fait savoir.
Selon lui, une des meilleures façons de se mettre en sécurité est de respecter le code d’éthique et déontologie du journalisme car, dans l’armée tout n’est pas pratique et tout n’est pas à filmer au risque de dévoiler le secret de défense et mettre en mal la sécurité de l’Etat, du gouverneur.
Mais il y a des contraintes, a-t-il déploré, avant de préciser que l’armée n’a pas des moyens pour sécuriser les journalistes, pas des moyens de transport pour eux. « Ce que vous devez faire c’est de nous informer lorsque vous voulez descendre sur terrain, de nous alerter nous qui sommes dans cette zone afin de vous sécuriser », a-t-il demandé.
Le général Sylvain Ekenge est le commandant du service de communication et information des Forces armées de la RDC (FARDC).
A l’issue de cette journée, les professionnels des médias ont sollicité le renforcement de la protection des journalistes qui sont de plus en plus victimes d’attaques meurtrières dans les zones des conflits.
Il sied de noter que cette journée a été célébrée à Kinshasa sous le thème : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en RDC, une nouvelle loi de la presse pour une nouvelle dynamique ».
ACP/ KKP