Les hommes encouragés à accompagner leurs épouses à la CPN

Kinshasa, 24 novembre 2021 (ACP).- La présidente de l’Impératif développement durable (IDD),  Bertine Diangana, a encouragé, au cours d’un entretien mercredi avec l’ACP, les hommes à accompagner leurs épouses à la consultation prénatale et à l’accouchement dans le but de les amener à changer leurs attitudes vis-à-vis de la situation de la femme enceinte et de la peine que celle-ci  endure lors de l’accouchement.

Se référant à la récente étude sur la masculinité positive menée par certains experts en la matière, Mme Diangana, a indiqué que sur la problématique de la santé, il a été noté la faible implication de l’homme particulièrement en ce qui concerne la prise en charge sanitaire des enfants et la santé de la reproduction.

L’étude a montré que la plupart des hommes se cantonnent au rôle de pourvoyeurs des ressources financières indispensables à la prise en charge médicale laissant aux femmes l’accompagnement et les soins des malades, a-t-elle ajouté, soulignant en outre que les hommes ne se sentent pas responsables en matière de la santé de la reproduction, particulièrement en ce qui concerne l’infécondité et les naissances non désirées qu’ils imputent aux femmes.

C’est ainsi qu’elle a plaidé en en faveur de l’implication maximale de l’homme pour une meilleure promotion de la santé familiale.

L’homme invité à s’investir dans l’assistance des membres de famille souffrants

Mme Diangana a, en plus de la mobilisation des ressources financières, invité l’homme à s’investir dans l’accompagnement et l’assistance des membres de la famille souffrants, avant d’exprimer la nécessité d’inclure dans le Code du travail et les conventions collectives des dispositions permettant à l’homme de répondre à ses responsabilités familiales en matière de la santé, notamment le congé de paternité ou pour les soins des enfants et de l’épouse.

Elle a également fait mention de l’importance de la sensibilisation de l’homme à la procréation responsable, insistant qu’être procréatif n’est pas synonyme d’avoir une nombreuse progéniture et que l’infécondité n’est pas que le lot des femmes.

« La femme a aussi droit sur l’usage de son corps et qu’un dialogue avec elle sur le nombre d’enfants à mettre au monde est nécessaire pour préserver sa santé », a-t-elle dit, avant de proposer, en collaboration avec les églises, les milieux associatifs, universitaires et professionnels, des programmes visant la promotion de la paternité responsable chez des hommes.

ACP/ODM/OB/KJI/GGK/KMT

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