Kinshasa, 1er août 2021 (ACP).- La ministre de la formation professionnelle Antoinette Kipulu a déclaré vendredi à Béatrice Hôtel dans la commune de la Gombe à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale sur la traite de personnes, célébrée le 30 juillet de chaque année que les images de la traite des personnes doit interpeller et pousser en action.
Cette journée célébrée sous le thème : « Que la voix de la victime nous guide », place les victimes dans la campagne qui doit être menée pendant toute une année et souligne l’importance de les écouter pour apprendre le mode opératoire des trafiquant ainsi que les acteurs clés dans la lutte contre cette tare.
Selon la ministre, cette célébration est une occasion pour toute la communauté internationale à se rappeler de la triste réalité des êtres humains qui vivent des exploitations barbares de leurs semblables qu’ils réduisent en simple marchandise.
On note aussi une situation inadmissible qui nécessite l’implication de tous, c’est donc l’occasion de saluer la démarche de la communauté internationale de rappeler et de sensibiliser les Etats, le 30 juillet de chaque année sur cette forme de criminalité et les inviter à prendre les mesures législatives, administratives et judicaires afin de lutter contre ce crime qui n’épargne personne.
En ce qui concerne la RDC, il convient de rappeler que depuis sa prise de fonction, le président de la République Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé de créer un service spécialisé au sein de son cabinet dénommé : Agence pour la prévention et de lutte contre la traite des personnes (APLTP), lequel a pour mission de coordonner au plan national, toutes les interventions, mesures et stratégies de lutte contre ce phénomène sur base des quatre axes majeurs d’intervention à savoir : La prévention, la protection, les poursuites et le partenariat.
Pour la coordonnatrice de l’APLTP, Cécile Rébecca Meta Kasanda a fait savoir que cette journée est l’occasion pour sensibiliser la population et l’informer sur les différentes formes de traite de personnes et la dangerosité des trafiquants. Pour elle, la traite de personnes est un crime odieux, violent contre les droits humains et tous les états sont touchés car chaque pays est soit un état de transite, un départ ou de destination des victimes.
A cet effet, Mme Meta a fait remarquer qu’ils jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre de politique, en vue de transformer leur déclaration en action concrète pour adapter des approches de protection des victimes.
La coordonnatrice a révélé que de par sa situation géographique au centre de l’Afrique, la République démocratique du Congo (RDC) est un terrain de prédilection des trafiquants de traite des personnes. Elle est un pays de transit et de destination des victimes. D’où la nécessité d’accélérer la ratification des différents accords de coopération et d’entraide judiciaire afin de combattre ce fléau.
« Plusieurs cas de personnes rapportés par l’ APLTP, sont commis le long de nos frontières et aussi dans les grandes villes ainsi que dans les zones d’exploitation minières notamment, le Sud et le Nord Kivu, Ituri, le Bas et haut Uélé, les Kasaï, le Kwilu et le Tanganika » a-t-elle indiqué .
Cependant, il existe plusieurs sortes de traites dont l’exploitation de femmes et des filles comme esclaves sexuelles par les groupes armées, le recrutement forcé des garçons et des hommes pour le port d’armes, l’utilisation des femmes et des enfants dans des mines artisanal pour des minces primes, les enlèvements d’enfant et d’adultes pour la vente des organes, la mendicité forcée dans des grandes villes et agglomérations.
Pour sa part le directeur de cabinet du ministre de la justice trouve que les résultats sur la traite est peu satisfaisante néanmoins il faut reconnaître que les nombreux efforts sont fournis pour relever ce défis tel que la mise en place dans les tout prochains jours de la loi spécifique sur la traite des personnes. C’est ainsi qu’il a remercié le président de la République pour son implication personnelle pour endiguer le trafic des êtres humain en RDC, avant d’appeler l’agence à intensifier les efforts.
ACP/CL/NKV