Kinshasa, 10 juilet 2024 (ACP).- Les inégalités fondées sur le genre portent atteinte à la construction efficace et durable du développement de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé mercredi, un acteur social, lors d’un entretien avec l’ACP.
«Les inégalités fondées sur l’égalité du genre portent atteinte à la construction efficace et durable de notre pays. Pour cela, j’appelle les autorités gouvernementales à faire progresser l’égalité du genre pour créer un monde plus juste, plus résilient et plus durable aux possibilités infinies», a déclaré Adelard Ikasa Apangwa, Coordonnateur de l’Asbl «les Amis de Maman Liliane Bemba (AMLB)».
Cet acteur social a lancé ce message en prélude de la célébration, ce vendredi 11 juillet de la Journée mondiale de la population (JMP) dans le sens où il est plus qu’urgent de libérer totalement le potentiel des femmes et filles pour qu’elles puissent contribuer de manière optimale au développement économique de notre pays.
«L’égalité du genre est également une condition indispensable au développement et à la réduction de la pauvreté, car l’autonomisation des femmes et des filles contribue à la santé et à la productivité de nos familles et communautés et améliore les perspectives des générations futures», a-t-il souligné.
Et de poursuivre que : «faire écouter la voix des femmes, des filles et d’autres personnes marginalisées et introduire les lois et les politiques qui leur permettent d’exercer leurs droits pour qu’elles fassent des choix significatifs, est un impératif moral. C’est également une condition essentielle pour les aider à réaliser leur rêve étant donné que nous sommes dans un monde où les femmes et les filles représentent 49,7% de la population et sont victimes d’abus de tous genres».
La RDC au bas de la liste de l’indice sur l’égalité des sexes
A cette occasion, M. Ikasa Apangwa a, en outre, déploré le fait que la RDC soit arrivée au bas de la liste dans la dernière évaluation de l’indice sur l’égalité des sexes.
«Notre pays est arrivée au bas de la liste des pays pris en compte dans les enquêtes sur cette problématique, à savoir la 144 eme place sur 148, juste après le Yémen, l’Afghanistan, le Niger et l’Arabie Saoudite», a-t-il expliqué.
Instituée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 11 juillet 1987, la Journée mondiale de population (JMP) est la date à laquelle la population du monde entier avait atteint le seuil de 5 milliards d’habitants. Elle a pour objet d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population et planification familiale, notamment dans le cadre des plans et programmes généraux de développement. ACP/C.L.