Kinshasa, 22 février 2023 (ACP).- Les acteurs de première ligne, spécialement les assistants sociaux, les magistrats assis et debout ont été sensibilisés mercredi, à la loi sur la traite des personnes en République démocratique du Congo, lors d’un atelier organisé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
« La loi n°22/067 du 26 décembre 2022 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais en matière de prévention et de la répression de la traite des personnes a été présentée aux acteurs de première ligne pour l’approprier et la mettre en application dans les moindres recoins des provinces du pays», a déclaré le chef de la mission de l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), Fabien Sambussy.
« J’invite tous les acteurs de première ligne, à prendre connaissance de la loi qui criminalise la traite des personnes en RDC » a-t-il souligné.
Il a également affirmé l’engagement de l’OIM à rester aux côtés de ces acteurs pour continuer à les appuyer dans la vulgarisation et l’application de ce texte juridique en RDC. « Il est important de faire connaitre cette nouvelle loi aux acteurs de la chaine pénale, notamment les officiers de police judiciaire, les juges et les procureurs », a-t-il dit.
La responsable de la coordination de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes, une agence attachée à la Présidence, Chantal Mulop Yelu, a fait savoir que les acteurs de la chaîne pénale peuvent procéder à la qualification des faits renvoyant à des pratiques de traite des personnes.
Elle a fait savoir que les femmes et les jeunes, surtout mineurs sont particulièrement vulnérables à la criminalité transnationale organisée, représentant 79% des victimes de traite des personnes dans le monde.
« On ne peut pas gagner la bataille contre ce crime odieux sans placer les femmes et les jeunes au centre de nos stratégies et de bonnes actions », a affirmé Mme Mulop.
L’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn a signifié que son pays est attaché à la question de traite des personnes parce qu’il s’agit d’une forme d’esclavage moderne.
« On est ravi de conjuguer nos efforts avec tous ceux qui sont sur les lignes de front, en travaillant pour la protection, la prévention et la poursuite concernant la traite des personnes », a affirmé le diplomate américain dont le pays a apporté une assistance financière pour l’aboutissement de cette loi.
Notons que cette nouvelle loi sur la traite des personnes comporte plusieurs points forts, notamment la sévérité de la sanction pénale à charge des auteurs de la traite des personnes, l’exclusion de toute possibilité de transiger en matière de traite des personnes et le renforcement de la protection des victimes de traite des personnes.
ACP/KKP