Kinshasa, 1er mars 2022 (ACP).- Les Organisations de la société civiles (OSC) bénéficiaires du projet de renforcement des initiatives de suivi des mécanismes électoraux (PRISME), ont, à travers un communiqué parvenu mardi à l’ACP, salué la publication de la feuille de route interne de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Ces organisations relèvent avec satisfaction que la feuille de route a tenu compte des délais constitutionnels, explicites et quasi exhaustifs quant aux activités à réaliser jusqu’en 2027.
Elles notent avec enthousiasme que le principe de continuité de l’administration est effectif entre les bureaux actuels et sortant de la CENI notamment par la mise à jour de la cartographie opérationnelle, les préparatifs de l’identification et l’enrôlement des électeurs.
Les OSC bénéficiaires du PRISME saisissent cette occasion pour féliciter cette institution d’appui à la démocratie pour tous ces éléments qui sont de nature à contribuer à l’amélioration de la transparence, de la crédibilité et de l’inclusivité, d’une part, et de l’autre, pour attirer son attention sur un certain nombre des points qui méritent une attention particulière.
« La feuille de route ne met pas assez l’accent sur l’exigence d’informations du citoyen afin de permettre à la CENI d’exercer son pouvoir de contrôle « citoyen », le manque de la disponibilité des mesures d’application censées être un des instruments majeurs de gestion du processus électoral », lit-on dans le communiqué.
Plus inquiétant, ont indiqué ces organisations, ce que la feuille de route est restée muette sur plusieurs aspects critiques du processus, notamment la nécessité de la révision de la Loi électorale à la session de mars 2022 comme une contrainte majeure à la tenue des scrutins dans le délai constitutionnel ; l’actualisation du décret portant sécurisation des élections des échéances électorales alors qu’elle mentionne l’insécurité comme une des difficultés majeurs, les contentieux liés aux listes électorales ainsi que l’élaboration et l’adoption des mesures d’application des différentes Lois et décisions en lien avec le processus électoral.
A cela s’ajoute l’adoption du rapport général des différentes opérations élaborées par le SEN, sa présentation à l’Assemblée nationale et sa publication comme une exigence de la gouvernance ainsi que la clarification quant à l’utilisation ou non de la machine à voter.
Le gouvernement exhorté à prendre les dispositions pour l’effectivité des élections en 2023
Par ailleurs, indique la source, les OSC ont appelé le gouvernement à prendre des dispositions nécessaires pour qu’il ait des élections transparentes, crédibles, justes et apaisées en 2023.
Elles recommandent à celui-ci de lever les contraintes financières qui pèsent sur le processus notamment en mettant un plan de décaissement qui tiendra compte des exigences du respect des délais constitutionnels pour les élections.
Quant à l’Assemblée nationale, ces organisations invitent celle-ci a voté impérativement ladite Loi au cours de la prochaine session parlementaire, avant d’inviter tous les intervenants, chacun en ce qui le concerne, à s’assumer pleinement ses responsabilités pour la tenue des élections dans le strict respect du délai constitutionnel privilégiant l’intérêt supérieur de la nation.
ACP/ODM/Thd/MNI