Les VBG présentées comme obstacle majeur à l’épanouissement des filles en milieu scolaire

Kinshasa, 2  avril 2025(ACP).- Les violences basées sur le genre  (VBG) ont été présentées comme un obstacle majeur à l’épanouissement des jeunes filles en milieu scolaire, universitaire et professionnel, lors d’une conférence-débat organisée mardi à Kinshasa par les anciens élèves de « Notre Dame de Fatima » (Aninodef) .

«La problématique des VBG reste d’actualité dans les milieux scolaires, universitaire et professionnel du fait qu’elles constituent un obstacle majeur à l’épanouissement des jeunes filles et à leur accès à une éducation de qualité », a déclaré Brigitte Sharadi Mukonkole, vice-présidente à la Confédération syndicale du Congo/Genre, économie informelle et développement durable. Elle a mis en exergue le rôle fondamental du mois de mars, dédié à la promotion des droits des femmes, celui de sensibiliser la société congolaise aux  injustices que subissent les femmes au quotidien.  Brigitte Sharadi a, en outre, insisté sur la nécessité de transformer les engagements en actions concrètes, avant d’appeler le législateur à mettre en œuvre des politiques efficaces pour protéger les femmes et les filles contre toutes formes de violences. Cela en inscrivant la ratification de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à l’élimination de violences au travail, à l’ordre du jour de la session parlementaire en cours.  « J’ai espoir que les députés nationaux traitent cette question en priorité durant la session parlementaire en cours », a-t-elle émis.

Charles Freddy Tshivueta, conseiller pédagogique de cet établissement scolaires  a, de son côté convié les anciennes élèves de Notre-Dame de Fatima à s’impliquer dans l’éducation et l’encadrement des jeunes générations.  « Je vous appelle en tant que femmes et jeunes filles à un changement de mentalité. Aux élèves, je vous conseille de lutter contre les stéréotypes du genre, car l’école doit être un lieu sûr, exempt de toutes formes de violence », a-t-il conscientisé, avant d’encourager les jeunes à prendre exemple sur leurs aînés et à s’engager dans la transmission des valeurs de solidarité et de respect. Le Dr Dellbris Rigadume de l’hôpital général de référence de Kintambo a, quant à elle, fait savoir que l’éducation des filles et l’encadrement des jeunes générations sont essentiels pour préparer les futurs acteurs du progrès en RDC. « J’insiste sur l’importance de l’éducation pour préserver la dignité des femmes et des jeunes filles, bien que la compétence et l’investissement dans la connaissance sont des atouts indispensables pour accéder aux postes de décision et pour participer pleinement au développement de la société », a-t-elle dit. Pour sa part, Heustache Namunanika, président de l’Aninodef, a souligné l’importance de la mobilisation collective pour offrir des formations aux jeunes à travers des sujets cruciaux comme les droits humains, la violence faite aux femmes et l’usage responsable des réseaux sociaux.  « L’éducation des filles et l’encadrement des jeunes générations sont essentiels pour préparer les futurs acteurs du progrès en RDC », a-t-elle dit.  

Plus de 250 élèves finalistes et pré-finalistes de l’Institut Notre-Dame de Fatima  ont pris part à cette sensibilisation aux droits des femmes et à leur responsabilité. Un panel a été animé par quatre inertvenant dont les anciennes élèves de cette école, Grâce Shako Kibushi, une ancienne de Lycée Bosangani, le Dr. Bushiri de l’Ong « Univers santé plus » et Charles Freddy Tshivueta, conseiller pédagogique de cet établissement scolaire.ACP/ 

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