Kinshasa, 15 mai 2025 (ACP).- Les victimes des violences basées sur le genre (VBG), d’exploitation et d’abus sexuels (EAS), de harcèlement sexuel (HS) ont été encouragées à dénoncer ces actes pour une meilleure santé mentale, lors d’une journée de réflexion, jeudi à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le silence face aux VBG/EAS/HS peut avoir des conséquences graves et parfois irréversibles sur la santé mentale. Il est essentiel de briser ce silence en encourageant les victimes à parler à une personne de confiance, un psychologue ou un expert psychosocial. La parole est une étape fondamentale vers la guérison et la reconstruction de soi », a déclaré Carlin Vese, expert en engagement communautaire au sein de l’Association pour le bien-être familial et naissances désirables (ABEF-ND) Mbuji-Mayi.
« En ce « Jeudi en noir », journée mondiale de sensibilisation contre les VBG, EAS ainsi que les HS, il est crucial de rappeler que de nombreuses personnes souffrent en silence. Cette souffrance, souvent non exprimée, peut devenir un poison pour la santé mentale et entraver le bien-être des individus », a-t-il ajouté.
Selon cet expert, la masculinité et féminité positives offrent une approche transformatrice pour compenser les souffrances, blessures et traumatismes issus des actes de violence.
« La masculinité et la féminité positives permettent de déconstruire les normes de genre rigides et de promouvoir des relations basées sur le respect mutuel et la confiance. Cette approche est essentielle pour créer des environnements sûrs et inclusifs dans toutes les sphères de la vie, que ce soit en famille, à l’église, à l’école, à l’université ou dans les milieux professionnels », a-t-il dit.
« La bonne santé mentale passe aussi par l’ouverture aux autres. Se décharger de ses souffrances et reconnaître ses douleurs permettent de transformer ces expériences négatives à la lumière de la masculinité et féminité positives », a-t-il renchéri.
De son côté, le Dr Placide Mbuyi, chef de mission de l’ABEF-ND dans les provinces du Kasaï Oriental et de Lomami, a souligné l’importance de prendre conscience des souffrances issues des actes de VBG/EAS/HS, qui constituent un poison si elles ne sont pas dénoncées.
Il a insisté sur la nécessité de parler à une personne de confiance, un psychologue ou un expert psychosocial pour amorcer le processus de guérison.
La campagne « Jeudi en noir », célébrée chaque semaine à travers le monde, démontre l’engagement des uns et des autres contre les attitudes et pratiques autorisant le viol et la violence.
Cette campagne rend hommage aux femmes et aux hommes qui résistent à la culture de l’injustice et de la violence afin de fonder une société plus juste, où la paix prévaut sur la violence.
ACP/C.L.