Kinshasa, 07 juin 2025 (ACP).- Les violences basées sur le genre (VBG) a été au centre des échanges, lors d’une journée de sensibilisation organisée samedi en faveur des femmes de Kimbanseke, dans l’Est de Kinshasa en République démocratique du Congo.
«Nous avons sensibilisé des femmes et jeunes filles de la commune de Kimbaseke à la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Un accent particulier a été mis sur le viol, l’exploitation sexuelle des mineurs, les mariages précoces ou forcés, le harcèlement sexuel et la prostitution forcée dans les familles démunies», a déclaré Françoise Luzolo, conseillère des jeunes dans l’Asbl « Action plus ».
Parlant des formes de violences sexuelles, celles basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques, sociales et économiques, Mme Luzolo a invité les participantes à rompre le silence et à les dénoncer directement.
Elle a expliqué aux participantes les conséquences à court et à long terme des violences sexuelles sur les victimes, aussi, elle leur a conseillé de bannir les arrangements à l’amiable dans les dossiers de violences sexuelles et d’opter pour la voie judiciaire qui consiste à prendre des sanctions exemplaires contre les auteurs pour les décourager.
Les participantes doivent dénoncer les violences sexuelles, car cette procédure est une façon pour elles de lutter contre ce phénomène qui prend une certaine ampleur, a-t-elle dit, avant de rappeler le thème de l’activité : « Disons non aux violences sexuelles ».
En outre, Mme Luzolo a évoqué les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles et les blessures qui peuvent résulter des VBG, tout en expliquant les conséquences de ces violences au sein de la société, des familles, et sur les enfants en milieu scolaire.
Elle a exhorté les participantes à sensibiliser à leur tour les personnes vulnérables sur les violences sexuelles en leur expliquant les conséquences qui découlent.
En République démocratique du Congo, la Violence Basée sur le Genre (VBG) est un problème de grande ampleur, particulièrement marqué par les conflits armés qui sévissent dans l’est du pays. Les femmes et les filles sont les premières victimes, avec des cas de violences sexuelles et autres types de VBG signalés en forte augmentation. L’impunité des auteurs de ces violences et le manque de services spécialisés pour les survivantes sont des défis majeurs. ACP/UKB