Les violences obstétricales décriées par une activiste des droits humains

Kinshasa, 8 septembre 2023 (ACP).- Les violences gynécologiques et obstétricales ont été décriées dans le cadre du projet de la « gratuité de la maternité » lancé par le Chef de l’Etat, vendredi par une activiste des droits humains, lors d’un entretien avec l’ACP à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Je décrie ce comportement des violences obstétricales frustrent la femme lors de son accouchement par les sages-femmes, notamment l’agressivité, troubles d’apprentissage, insulte, isolement  et dépression  mettent la vie de la femme  et de l’enfant en péril », a déclaré Mme Beatrice Makaya, activiste des droits de l’homme.

Elle a, à cet effet, expliqué les violences gynécologiques et obstétricales sont les comportements, actes, paroles ou omissions commis par le personnel de santé qui ne sont pas justifiées médicalement ou sont accomplis sans le consentement libre et éclairé d’une femme enceinte d’une parturiente ou d’une jeune mère.  

Les hommes et femmes interrogés sur ce sujet ont pensé que cette initiative est louable mais qu’elle a besoin des mesures d’accompagnement tel par exemple des formations des sages-femmes ainsi que la rémunération de corps médical.

« Certains affirment que les femmes enceintes sont accueillies dans certains centres avec injures et autres mauvais traitements surtout quand il s’agit d’une maternité multiple pour une personne démunie. Raison pour laquelle ils pensent que une formation des sages-femmes doivent être initiée pour accompagner ce programme de maternité gratuite pour éviter un effet inverse », ont-ils souligné.

Mme Claire Lemvo, une mère victime habitant la commune de Kasa-Vubu  a indiqué qu’au  préalable pour la réussite de cette démarche est la bonne prise en charge de personnel médical commis à ce programme.

« Je pense que les femmes seront en proie aux indifférences du corps médical si ils ne sont pas  bien rémunérés. Il faut aussi penser à  fournir des matériels adéquats aux hôpitaux pour un environnement hospitalier respectant les normes. Ces préalables demandent des moyens financiers », a-t-elle ajouté.

Et d’ajouter : « mon avis, l’idée de la  gratuité de la maternité n’est pas mauvaise. Mais, la question est de savoir si toutes les conditions sont-elles réunies pour passer à cette étape ».

Mme Lemvo a préconisé que pour la RDC, cette gratuité de la maternité pourrait réussir si on mettait tous les mécanismes en place,  c’est-à-dire revoir les salaires et primes des  personnels médicaux et  approvisionner les maternités ciblées.

 Il sied de rappeler  que plus de 400 maternités pilotes dans toutes les communes de la ville de Kinshasa sont pourvoyeuses depuis ce 6 Septembre 2023 de ce service avec le but de diminuer le taux de la mortalité maternelle et infantile. ACP/ Kayu

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