Kinshasa, 05 novembre 2020 (ACP).- La défenseuse des droits de l’homme, Charlotte Songe a affirmé, jeudi à Kinshasa, au cours d’un entretien avec l’ACP, que l’esclavage sexuel est l’une des pires formes de violences liées aux conflits, commises à l’endroit des hommes ou des femmes, voire des garçons et des jeunes filles.
Mme Songe a fait remarquer que le lien avec le conflit est souvent attaché au profil de l’auteur de la victime, au climat d’impunité, au lieu géographique et au temps ainsi qu’au déplacement de la population, avant d’ajouter dans cette catégorie le viol, la prostitution, l’avortement, le mariage forcé aussi bien que toute forme des violences de gravité comparable.
«C’est à l’Etat que revient le pouvoir de veiller à la protection des victimes de violences», a-t-elle dit, condamnant ces actes malsains qui ne cadrent pas avec la coutume, la tradition et la religion.
Cette actrice sociale a, par ailleurs, invité le gouvernement congolais à adopter une politique efficace afin de lutter contre les violences sexuelles commises contre la femme et la jeune fille.
Mme Songe a enfin rappelé aux femmes conformément à l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) qui dit: «Tous les hommes naissent égaux en liberté et en dignité devant la loi»Elle les a exhortées à doubler des efforts pour soutenir leurs paires et les défendre ainsi qu’à mener des plaidoyers à leur intention, afin qu’elles obtiennent le soutien qu’il faut pour leur réinsertion au sein de la société. ACP/Zng/Awa