Kinshasa, 06 avril 2023 (ACP).- L’hygiène numérique est un des moyens de prévention au cyber harcèlement, a déclaré, jeudi à Kinshasa en République démocratique du Congo, Mme Dorcas Nzumea, consultante en cyber sécurité, au cours d’une conférence axée sur le thème : « Et si on parlait du cyber harcèlement ? Réseaux sociaux».
« Par hygiène numérique nous faisons allusion à tous ceux qui peuvent aider les utilisateurs des réseaux sociaux à prévenir le cyber harcèlement. Il s’agit entre autres, de ne pas partager son mot de passe avec ses proches pour protéger leurs données personnelles, utiliser un mot de passe à plusieurs caractères, respecter l’empreinte digitale des autres et sécuriser son point d’accès wifi », a-t-elle dit.
De son côté, la coordonnatrice de mouvement féministe « Biso basi telema », Elsie Lotendo, a fait savoir que le cyber harcèlement est une forme des violences répétées commises par une ou plusieurs personnes sur les supports numériques avec l’objectif de nuire ou faire rabaisser l’autre.
Mme Lotendo a, cependant, cité quelques formes de cyber harcèlement qui sont notamment, les menaces, les moqueries et les insultes.
« Le cyber harcèlement se manifeste sous plusieurs formes. Il peut consister à juger négativement une personne sur base de son apparence, ses choix et compétences », a-t-elle ajouté.
Elle a recommandé aux victimes du cyber harcèlement de dénoncer, de verrouiller au plus vite son compte et signaler le compte de l’harceleur.
Il n’existe pas des lois spécifiques sur le cyber harcèlement en RDC
Par ailleurs, la juriste et membre de la Lucha, Eunice Etaka a indiqué qu’il n’existe pas des textes légaux spécifiques en RDC sur le cyber harcèlement.
« Même s’il n’existe pas des lois, nous devons préserver les mêmes valeurs de la vie réelle sur l’espace numérique. Nous devons mener un plaidoyer afin que les lois spécifiques sur cet aspect soient rédigées et que l’état procède à la formation du personnel judiciaire sur les crimes digitaux », a-t- elle recommandé.
Le mouvement féministe « Biso basi telema » milite sur l’application et la vulgarisation des droits de la femme. ACP/KKP