Liberté de la presse : la RDC  gagne une place

Kinshasa, 03 mai 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo (RDC) a gagné une place lors de la 21ème édition du classement mondial de la liberté de la presse, a appris mercredi l’ACP de l’ONG internationale « Repoter Sans Frontières (RSF) ».

« La RDC a été placée à la 124ème place sur 180, une place importante par rapport à l’année dernière, en évoquant particulièrement une situation générale marquée par l’activisme du M23 », a indiqué cette organisation internationale.

 « Le pluralisme  des médias est réel en RDC, mais au Nord -Kivu, le secteur est fortement affecté par les conflits entre les forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du mouvement M23. C’est dans ce contexte qu’une nouvelle loi sur la presse a été votée par l’Assemblée nationale, à quelques mois des élections générales », a-t-elle ajouté.

S’agissant de la situation des professionnels des médias, la RSF a noté que «  les journalistes sont aussi pris au milieu entre les injonctions des rebelles du M23 et celles des forces loyalistes ».

L’objectif poursuivi par cette structure est d’évaluer les efforts fournis par le gouvernement et avancées enregistrées dans la promotion de la liberté d’expression et principalement la liberté de la presse, ainsi que la sécurité des professionnels des médias dans un contexte sécuritaire délétère, à l’approche des élections pluralistes prévues à la fin de l’année 2023.

Le monde entier a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai de chaque année. A cet effet, une manifestation a été organisée au fleuve Congo hôtel en présence du Président de la République,  Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Elle a  eu pour thème : « La liberté d’expression à l’épreuve de la situation sécuritaire en RDC. Nouvelle loi sur la presse pour une nouvelle dynamique ».

Les professionnels des medias appelés à véhiculer les informations  avec exactitude  

 

Une photo de RC ai, Jolie-Rebecca Tshidibi

 

Intervenant dans le cadre de la célébration de cette Journée, la rédactrice en chef intérimaire, Jolie-Rebecca Tshidibi, les professionnels des médias sont appelés à véhiculer les informations avec exactitude.

 « Les médias jouent un rôle important dans la  vulgarisation et la sensibilisation  des informations. Ils montrent la souffrance de la femme. Ils doivent également montrer les femmes qui ont réussi à combattre ces violences, à travers des témoignages collectés auprès des femmes leaders. Cela pourrait aider à améliorer l’image de la femme»,  a-t-elle expliqué.

« Aujourd’hui la RDC a gagné, en 4 ans, 30 places dans le baromètre mondial de la liberté de la presse, rendu public par Reporter sans frontières (RSF), c’est une fierté pour les professionnels des médias », a  souligné Mme Tshidibi.

 Cette journée a été instituée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Pour cette édition, le thème retenu était axé autour de : « Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression, clé de voûte des droits humains ».

La liberté de la presse, un facteur d’objectivité et de rationalité

La journaliste Cléopâtre Ikulu

Par ailleurs,  la journaliste à l’Actualité.cd, Mlle Cléopâtre Iluku, a fait savoir que la liberté de la presse  est un facteur d’objectivité et de rationalité, au cours d’un entretien mercredi avec l’ACP à Kinshasa en République Démocratique du Congo.

« La liberté de la presse en RDC et partout ailleurs, doit être caractérisée par une diffusion de l’information dans toute son objectivité. Il faut toujours mettre en avant l’éthique et la déontologie », a-t-elle affirmé, signalant que cette journée est une forme de reconnaissance des efforts abattus au quotidien par les journalistes en ayant comme souci principale, informer la société.

« Pour la RDC, la liberté des journalistes est une question encore en chantier. Notre pays la RDC avance petit à petit vers l’effectivité de cette journée. Cependant, chaque année nous n’assistons si pas directement mais autour de nous à des interpellations des journalistes », a souligné Mlle Iluku.

À cet effet, elle a plaidé auprès du gouvernement de la RDC, pour répertorier les journalistes et leurs médias, dans le but de lutter contre le phénomène dit « mouton noir » en renforçant des mesures ou conditions qui permettront de bien exercer la profession.

« Dans le même ordre d’idées, les patrons des médias devraient respecter le travail des journalistes au quotidien. Ils doivent les placer dans des bonnes conditions pour un meilleur rendement. Ceci réduirait ce que nous vivons actuellement avec des journalistes proches des personnalités politiques jusqu’à perdre l’objectivité », a- t-elle dit, invitant par ailleurs, les femmes des médias à s’affirmer encore davantage dans la profession.

« Les femmes que nous sommes devrons nous dire que nous avons toutes les chances de s’affirmer dans la presse en travaillant selon que veut la déontologie journalistique », a-t-elle conclu.

ACP/ KKP

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