Lubumbashi, 16 juin 2022 (ACP).- La ministre provinciale de l’Éducation du Haut-Katanga, Prudence Kabange a ouvert dernièrement à Lubumbashi, chef-lieu de la province, l’atelier des activités d’égalité femme-homme dans le secteur de l’éducation et dans les milieux ruraux, rapporte un document parvenu jeudi à l’ACP.
Dans son mot de circonstance, la ministre a exhorté les participants à être des activistes de l’égalité femme – homme dans le domaine de l’éducation afin que l’objectif du développement durable numéro 5 soit effectivement atteint.
Cette campagne organisée en partenariat avec l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE) vise le renforcement des capacités des acteurs éducatifs, notamment l’inspecteur principal provincial, les directeurs d’écoles publiques et les syndicats des enseignants pour l’intégration du genre dans les milieux scolaires, a indiqué Anto Mulanga, conseillère genre à APEFE.
Selon elle, d’ici 2024 soit pendant 30 mois, 70% des inspecteurs et chefs d’établissements scolaires dont 50 pour cent de femmes seront aptes à reconnaître les pratiques de discrimination et de masculinité toxique dans l’éducation.
Au final, a-t-elle poursuivi, l’utilisation de tous les outils et dispositifs de formation devront intégrer le genre dans l’apprentissage des élèves qui sont les bénéficiaires finaux de ce projet.
« Il y a un problème qui persiste dans notre société. Il s’agit de l’inégalité en ce qui concerne l’environnement scolaire, les matériels didactiques utilisés, les attitudes et comportements de la part de l’enseignant qui, parfois, transmet des stéréotypes de manière souvent inconsciente alors que pour construire un système éducatif inclusif et de qualité, il faudra considérer comme priorité l’éducation des filles au même titre que celle des garçons. Et si nous voulons atteindre un développement dans notre pays, nous devons être regardant pour ce qui concerne l’éducation des filles », a-t-elle déclaré.
Il convient de noter que 150 inspecteurs et 2.000 enseignants qui seront formés, formeront, à leur tour, plus de 150.000 élèves dans les milieux urbains et ruraux sur l’égalité Femme-Homme dans l’éducation. Ces activités lancées mardi dernier, entrent dans le cadre du projet « Mobali pona Mwasi [Ndlr : l’Homme pour la femme] » exécuté par le consortium TRIAS, APEFE et Sofepadi pour une durée de 30 mois.
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