Lubumbashi, 16 décembre 2022 (ACP).- La coordonnatrice nationale de l’Asbl « La mama », Gloria Mukadi, a plaidé auprès du gouvernement provincial du Haut-Katanga pour la prise en compte du rôle social que joue la vendeuse ambulante dans la ville de Lubumbashi au sein de la société.
« Ce plaidoyer a été fait lors de l’ouverture de l’atelier de formation sur « l’épargne ». La femme apporte un grand rôle dans le soutien des familles et répond au manque de la politique d’emploi et de la promotion de la classe moyenne en RDC », a affirmé Mme Mukadi.
Elle a, à cet effet, démontré que l’apport de cette vendeuse ambulante est aussi ressenti dans la stabilité des prix des produits et de la petite monnaie, car son secteur est indispensable dans le panier de la ménagère de la classe moyenne.
A cette même occasion, la coordonnatrice de « La mama » a demandé au gouvernement provincial de se pencher sur une politique solide d’encadrement du marché ambulant afin que ceux qui l’exercent, notamment la femme, ne soient pas victimes des chasses à répétition.
Elle a, par ailleurs, invité l’assemblée provinciale du Haut-Katanga à voter une loi en sa faveur dans le but de soutenir cette femme et d’aider l’économie de la classe moyenne.
Capacité de la vendeuse ambulante de Lubumbashi à entreprendre à partir de 8.000 FC
Par ailleurs, une participante dudit atelier, Claudine Ngoya, a fait savoir que la femme vendeuse ambulante de Lubumbashi est capable d’entreprendre une activité à partir de huit mille Francs congolais (8.000 FC), révélant qu’elle a commencé son petit commerce des boissons rafraîchissantes avec la somme précitée et aujourd’hui elle a pu réunir cinq cent mille Francs congolais au bout de 2 ans.
Claudine Ngoya a déclaré avoir réussi en mettant de côté son bénéfice de vingt-deux mille Francs congolais après avoir écoulé par jour cinq cartons de jus dans les différents arrêts de bus du centre-ville.
Signalons que ses deux enfants ont grandi avec cette même petite activité alors que son mari est encore débrouillard depuis les fiançailles.
Elle a, par ailleurs, fait savoir qu’elle a été confrontée à plusieurs contraintes, notamment le ravissement, plusieurs fois, de son produit par les agents de l’ordre lors de l’opération « traque des marchands pirates » et perdu beaucoup d’argent.
Cet atelier est organisé du 15 au 17 décembre à l’intention des vendeuses ambulantes à la maison des jeunes de la Rwashi dans la commune qui porte le même nom, note-t-on. ACP/ODM