Kinshasa, 21 février 2023 (ACP).- Une éducation multilingue basée sur la langue maternelle dès les premières années de scolarité des enfants combinée avec la langue officielle d’enseignement, a été préconisé mardi par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
« La Base de la chaîne mondiale sur les inégalités dans l’éducation de l’UNESCO montre que, globalement, les enfants qui reçoivent un enseignement dans une langue qu’ils parlent à la maison ont 30 % plus de chances de savoir lire à la fin de l’école primaire que ceux qui ne parlent pas la langue d’enseignement », a déclaré mardi dans un communiqué dont une copie est parvenue mardi à l’ACP, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, à l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle, célébrée le 21 février de chaque année.
Les données montrent également que l’enseignement dans la première langue ou dans la langue maternelle améliore les compétences sociales des enfants. « Nous savons que cela fonctionne et il existe des preuves empiriques qui confirment que cela aide les enfants à mieux assimiler la matière », a souligné Mme Azoulay
Cette structure rappelle également l’importance de sauvegarder des langues autochtones. Au moins 40 % de plus de 6 700 langues parlées dans le monde sont menacées d’extinction à long terme, faute de locuteurs.
L’UNESCO a dans sa charge la Décennie des langues autochtones parlées entre 2022-2032. Ainsi, un plan d’actions est mise en place visant à attirer l’attention du monde sur la perte critique des langues autochtones et le besoin urgent de les préserver, de les revitaliser et de les célébrer.
Axée sur le thème : « L’éducation multilingue, une nécessité pour transformer l’éducation », l’édition 2023 de la Journée internationale de la langue maternelle se penchera sur le potentiel du multilinguisme capable de transformer l’éducation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie et dans différents contextes. ACP/Kayu