Kinshasa , 4 juin 2025 (ACP).- L’usage abusif de l’hydroquinone a été déconseillé mercredi, par une actrice sociale auprès de l’ACP, aux femmes et filles de la République démocratique du Congo (RDC) pour éviter l’apparition de certaines imperfections sur la peau, en l’apparence semblable à des tatouages indélébiles.
« Nous appelons la population congolaise à mener des actions concrètes liées notamment à la sensibilisation et formation de la population sur le méfait de l’hydroquinone sur la peau, en mettant un accent particulier sur les jeunes femmes et filles dans le souci majeur de stopper ce phénomène qui prend de l’ampleur dans notre société(…) » a dit Blanche Bukaka coordonnatrice de l’ONG « Bon vent ».
« La discrimination raciale est une simple illusion. Certains clivages sociaux ont donné à croire que des personnes de peau claire jouissent de certains avantages notamment esthétiques », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Bukaka, une femme de peau claire bénéficie plus facilement de la qualificative « beauté », c’est-à-dire, elle est considérée comme étant la plus belle au sein de la société et dans certaines régions africaines.
« La femme de peau claire est signe de richesse et de triomphe pour l’homme qui l’épouse, contrairement à celle à la peau noire qui peut même être un sujet d’insultes et des moqueries. Comme on le dit dans le langage courant : une personne noire de teint n’est toujours pas heureuse à complimenter », a-t-elle dit.
« Actuellement, la culture de vente de l’image accentuée par le marketing sur internet favorise plus les femmes de peau claire en vertu d’une présumée attirance et cela cause une sorte de stigmatisation. Elle exacerbe davantage ce complexe d’infériorité chez les femmes de peau noire et les pousse donc à vouloir s’éclaircir la peau », a-t-elle renchéri.
Pour remédier contre cette pratique, la coordonnatrice de cette structure a appelé les personnes de peau noire de ne pas accorder de l’importance à celles de peau claire car nous sommes tous pareilles et aucune astuce et qu’aucune pratique ne pourra remplacer le sang africain qui coule dans nos veines.
« Nous avons assez perdu du temps dans toutes ces absurdités. Il est temps d’y mettre un terme et d’affronter la réalité avec un regard renouvelé. Acceptons-nous tel que nous sommes et ensemble nous arriverons à défendre la peau noire. Femmes africaines où est parti le sens d’humanité sommes-nous devenus capable de mettre notre vie en danger juste pour plaire à la société », a-t-elle conclu.
L’hydroquinone est un composé organique aromatique de la famille des polyphénols au contact avec la peau. Il entraîne des graves rougeurs et modifie les différentes proportions, la coloration de la peau. Il fait aussi perdre la pigmentation originale de la peau au point de la brûler en cas d’excès.
La grande partie de ces produits se consomment en Afrique et proviennent de l’occident.
ACP/