Kinshasa, 24 septembre 2023 (ACP).- Le programme mentorat « une fille, une mentore », visant à maintenir les filles à l’école, a été lancé dimanche, par l’ASBL « Extrascolaire pour filles», à la paroisse Saint Sacrement à Binza Delvaux, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
« Le projet mentorat » une fille, une mentore » que nous venons de lancer en ce jour vise à contribuer à l’atteinte d’une éducation de qualité en faveur de la jeune fille congolaise et à maintenir les filles à l’école en réduisant le taux de décrochage scolaire », a déclaré la présidente d’Efi ASBL, Guilaine Matabaro.
Selon Me Guilaine Matabaro Mujijima, également avocate au barreau de Kinshasa, cette initiative a été prise après avoir rencontré plusieurs filles prêtes à abandonner les études suite à l’incapacité des parents de payer les frais scolaires.
« La plupart des filles que nous avons approchées n’ont pas retrouvé les bancs de l’école suite à un problème des frais scolaires. Nous avons même rencontré certaines d’entre elles qui avaient des dettes de l’année dernière et étaient dans l’impossibilité de retourner à l’école parce qu’elles n’ont pas été proclamées et n’ont pas non plus reçu leurs résultats. EFI Asbl, en tant qu’association qui a pour but de réduire le taux de décrochage scolaire et d’abandon, s’est vue interpellée et a décidé de réagir et d’agir dans ce sens d’apporter une solution à ce problème », a-t-elle dit.
Des filles élues au programme mentorat
Six filles âgées de 12, 13 jusqu’à 17 ans ont été élues au programme mentorat.
« Parmi les filles que nous avons décidé d’accompagner pour le programme de mentorat, nous avons des filles de 12, 13 jusqu’à 17 ans et nous avons même une finaliste qui a la chance de nous croiser sur notre chemin via le curé de la paroisse Saint Sacrement », a-t-elle souligné.
Pour Me Guilaine Matabaro, l’association ne s’intéresse qu’aux filles parce qu’elles sont plus exposées à l’abandon scolaire pour plusieurs raisons notamment culturelles (les parents donnent priorité aux garçons qu’aux filles pour les études), les filles sont aussi exposées aux violences et aux grossesses non désirées.
A une question sur les financements, Me Guilaine Matabaro, a révélé que l’association mène ses actions sur fonds propres constitués par les cotisations des membres et des personnes de bonne volonté. Elle a, à cet effet, sollicité le soutien des personnes qui leur font confiance et qui trouvent que la cause que défend l’ASBL est une cause noble.
« Toutefois, nous espérons que ce projet pourra toucher les personnes de bonne volonté qui pourront nous soutenir pour que nous ayons un nombre conséquent de filles à accompagner », a-t-elle soutenu.
EFI Asbl, est née de l’initiative des femmes et des hommes congolais qui sont parents d’élèves d’écoles maternelle et primaire, dans le but de répondre à un besoin criant de la société congolaise, de lutter contre le décrochage scolaire des jeunes filles en particulier, issues des milieux socio-économiques défavorisés.
Elle est active à Kinshasa, dans l’encadrement des jeunes filles en dehors des heures scolaires pour leur développement intellectuel et leur épanouissement global.
L’action EFI entend ainsi propulser l’égalité de genre et transmettre des valeurs fondamentales aux jeunes filles congolaises.
A l’issue de la cérémonie, un kit scolaire composé notamment des sacs, cahiers, couvertures, boites mathématicales… ont été remis aux bénéficiaires. ACP/Teki