Lutte contre le mariage précoce : la scolarisation des filles recommandée à Kinshasa

Kinshasa, 2 juin 2025 (ACP).- La promotion de la scolarisation des jeunes filles a été recommandée pour lutter contre le mariage et les grossesses précoces, lors d’une sensibilisation lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (Rdc).

« Les grossesses et le mariage précoces font obstacle à l’épanouissement des jeunes filles. Il est important de mener des plaidoyers de sensibilisation pour promouvoir la scolarisation des adolescentes afin de lutter contre ce fléau qui est devenu monnaie courante dans la société », a déclaré Blanche Bukaka, coordonnatrice de l’ONG « Bon vent ».

Selon Mme Bukaka, les jeunes filles, surtout en milieu rural, sont souvent confrontées au problème de mariage précoce, bien que cela devrait être le choix de deux conjoints. « Le mariage précoce devient un frein à la réussite et à l’émancipation de la jeune fille. Cette jeune fille dont l’éducation est stoppée pour aller fonder un foyer, sans avoir son mot à dire aurait bien pu devenir un cadre et servir son pays », a-t-elle décrié.

« Dans d’autres ethnies, les parents privilégient la scolarisation des garçons au détriment des filles. Ces dernières doivent aller en mariage pour fonder un foyer. Cela occasionne son sous-développement au sein de la société », a-t-elle ajouté. Pour remédier à cette pratique, Mme Bukaka a appelé les autorités gouvernementales s’impliquer dans l’éducation des jeunes filles et de sanctionner les parents comme les responsables ethniques qui autorisent le mariage précoce.

Et de renchérir : « Les autorités devraient lutter contre l’analphabétisation des jeunes filles, afin de mieux les préparer à l’autonomisation, de renforcer et de rendre obligatoire leur scolarité ». Elle a fait savoir que les filles ont droit de poursuivre leur formation, de réaliser leurs rêves et de s’épanouir, car plusieurs jeunes filles mariées précocement restent pauvres, vivent dans la promiscuité et subissent des violences sans savoir comment se défendre. Mme Bukaka a, en outre appelé, les parents à s’engager à inculquer, non seulement une bonne éducation à leur filles, mais à aussi assumer leurs responsabilités en tant que parents. ACP/

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