Masculinité positive : les hommes encouragés à rejeter des cultures rétrogrades

Mbuji-Mayi, 8 mai 2025 (ACP).- Le rejet des cultures et comportements traditionnels rétrogrades a été conseillé aux hommes et aux garçons, afin de promouvoir la masculinité positive, lors d’une matinée d’échange jeudi à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, dans le Centre de la République démocratique du Congo (RDC).

« Il est important de faire preuve de force dans la non-violence basée sur le genre. C’est ainsi que j’encourage les hommes et les garçons à adopter des comportements respectueux et à rejeter les normes toxiques ainsi que les cultures et comportements traditionnels rétrogrades de la masculinité positive », a déclaré Carlin Vese, expert en engagement communautaire au sein de l’Association pour le bien-être familial et naissances désirables (Abef-ND).

« Il est essentiel de comprendre que faire preuve de force face à la violence basée sur le genre ne signifie pas répondre par la violence. Au contraire, cela implique qu’il faut démontrer une détermination à briser le cycle de la violence par des moyens pacifiques et constructifs », a-t-il ajouté, avant d’inviter les femmes à soutenir ces changements positifs sans chercher la revanche. 

De son côté, le Dr Placide Mbuyi, chef de mission de l’Abef-ND, dans le cadre du projet « Pact », volet VBG, exploitation et abus sexuels (EAS) et harcèlement sexuel (HS) dans les provinces du Kasaï Oriental et de la Lomami, a fait savoir que grâce à ce projet, les voix des populations de cette partie du pays se sont levées pour lutter contre les VBG, EAS et HS à travers la promotion de la masculinité et féminité positives. « Chacun de nous possède le pouvoir intérieur de mettre fin au cycle des violences y compris aux VBG/EAS/HS. L’important c’est de reconnaître ce pouvoir pour briser les chaînes de la violence et construire des communautés plus sûres et égalitaires », a-t-il dit.

Prévenir la violence dès les premières étincelles

Par ailleurs, M. Carlin Vese Pinzi a martelé sur l’importance de la vigilance et de la réaction rapide face aux premiers signes de violence. « Les pompiers savent que plus l’alerte est donnée tôt, plus ils ont de la chance d’éteindre le feu avant qu’il ne détruise tout » a-t-il dit. « La sensibilisation proactive est cruciale pour prévenir l’escalade des violences y compris celles liées aux VBG/EAS/HS. Les actions entreprises dans les provinces de la Lomami et du Kasaï Oriental, notamment par l’Abef-ND dans le cadre du Pact-VBG/EAS/HS, visent à renforcer les capacités des communautés à détecter et à réagir efficacement aux signes précurseurs de VBG/EAS/HHS » a-t-il fait savoir.  La campagne « Jeudi en noir » est une occasion symbolique pour mobiliser contre les VBG, les EAS et le HS. Des formations et des campagnes de sensibilisation sont menées auprès des populations locales, riveraines et des travailleurs (cadres et ouvriers) pour promouvoir une culture de tolérance zéro dans le cadre de la lutte contre  la violence y compris les VBG/EAS/HS. ACP/

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