Matadi, 6 mai 2025 (ACP).- L’intégration des personnes sourdes dans les milieux socioprofessionnels a été sollicitée aux animateurs des institutions publiques et privées par une ONG auprès de l’ACP mardi, à Matadi, chef- lieu de la province du Kongo Central, dans le Sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous sollicitons l’intégration des personnes sourdes dans des milieux socioprofessionnels, parce que nous avons le droit de contribuer en toute circonstance et à tous les niveaux à la promotion des valeurs citoyennes et démocratiques, selon le prescrit de la loi organique n° 22/003 du 3 mai 2022 à son article 25 », a déclaré Lulu wa Lulu, président de l’Association des sourds du Kongo Central (ASKC).
« Mais nous nous voyons marginalisés par les animateurs de ces institutions à cause de notre handicap, oubliant que nous avons des guides, des lecteurs et des interprètes de la langue des signes comme assistants sociaux au service des personnes handicapées », a-t-il ajouté.
M. Lulu a évoqué les difficultés que rencontrent ces personnes vivant avec handicap au sein des institutions publiques par manque de communication avec les entendants, avant de demander aux autorités de province de constituer une équipe d’interprètes qui sera formée pour l’apprentissage de la langue des signes congolais, telle que promis par le Président de la République comme cinquième langue nationale.
« Dans des hôpitaux, les cours et tribunaux, dans les médias, aux ministères provinciaux, à l’Assemblée provinciale, au gouvernorat et autres, la personne sourde n’est pas écoutée suite au manque d’interprètes pouvant assurer la transmission de l’information entre personnes entendant et les sourds », a martelé le président de cette association. Il a plaidé auprès des autorités de pouvoir soutenir les personnes sourdes, faire le suivi des lettres qui leur sont adressées et répondre aux désidératas de ces personnes vivant avec handicap, afin de faire face à la mendicité à laquelle elles sont souvent poussées faute d’intégration en milieu professionnel.
« La personne atteinte d’handicap auditif incarne aussi les mêmes capacités morales, physiques, intellectuelles que les entendant », a-t-il conclu. ACP/