Mines: les femmes exhortées à briser le silence pour combattre les inégalités 

Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- Les femmes œuvrant dans le secteur minier ont été exhortées à briser le silence pour combattre les inégalités du genre, lors d’un panel tenu vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à l’occasion de la quatrième édition de la conférence internationale « Zénith Womanup ».

«J’exhorte les femmes à briser d’abord le silence, parce que si elles ne le brisent pas, on ne saura pas identifier, le problème.  Donc, elles doivent viser l’excellence, elles doivent se constituer en équipe. Elles peuvent quitter cette condition d’inégalités si et seulement si elles sont déterminées à se former (…). Elles ont la possibilité de quitter cette condition d’inégalités», a déclaré Mireille Muyuka Ilofo, cheffe du Département des archives et documentations au Cadastre minier (Cami).

Le Pr. Félicien Tshimungu Kandolo, directeur général de l’Institut national des arts (Ina) a, de son côté, salué la tenue de ce panel.

«Au nom du comité de gestion et de tout le personnel de l’Institut et au mien propre, je vous souhaite la bienvenue dans ce beau et nouveau cadre. « Rôle de la femme dans la prévention des conflits et construction de la paix », qui est le thème exploité dans cette quatrième édition, surgit à point nommé à l’INA, car l’art utilisé par la femme en vue de prévenir les conflits et tout autre problème de cohabitation humaine, mène à coup sûr, aux solutions les plus solides», a-t-il indiqué.

Pour le général-major Justine Sheshi, commandante du Corps logistique et point focal genre des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ce thème ne relève pas de la rhétorique militante, mais d’un enjeu de survie collective. 

« Ce thème est d’une actualité brûlante et d’une pertinence stratégique. La paix ne peut se faire sans inclure les femmes»,  a-t-elle dit.

Pour sa part, Michèle Kingwaya, directeur général du magazine Zénith, a fait savoir que l’exclusion des femmes au processus de paix est un engagement de la Résolution 1325 de l’Onu.«Exclure la pleine participation de la femme à tous les processus de paix serait manquer aux engagements pris depuis l’adoption de la Résolution 1325 de l’Onu. A travers cette conférence, nous attendons que les autorités du pays prennent en compte les femmes dans toutes les discussions sur la paix, mettent en place des programmes de protection des femmes victimes des violences, élaborent des stratégies favorisant l’autonomisation économiques des femmes et encouragent le processus d’indemnisation des victimes des violences, etc.», a-t-il déclaré.

La représentante de la Fondation « Bomboko » a, en outre, appelé les femmes à la conscience, au leadership, au patriotisme et à la recherche de la paix, gage du développement de la RDC.

Cette conférence a été organisée par le magazine « Zénith Womanup » et  financée par plusieurs organisations telles que le ministère de l’Economie nationale, le Cadastre minier (Cami), l’Association nationale des établissements publics (Anep), les FARDC et la Fondation « Bomboko ». 

Cinq panels ont marqué ladite conférence. Il s’agit de: « Le rôle des lois et des institutions dans la protection des femmes », « La communication politique face aux enjeux de l’heure », « Matières premières: richesse ou cause de précarité chez la femme », « La précarité économiques et son rôle dans la vulnérabilité des femmes » ainsi que « La parole des survivantes: briser le silence pour sensibiliser » ACP/ODM

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