MSF sollicite la collaboration du ministère des Affaires sociales dans le domaine des violences en RDC

Kinshasa, 24 juin 2022 (ACP).- Le ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga, a échangé jeudi dans son cabinet de travail avec la délégation de l’organisation médicale et humanitaire «Médecins sans  frontières (MSF/RDC)» conduite pas la responsable  de la section ‘’Analyse et plaidoyer’’, Louise Marty, venue   solliciter la collaboration du gouvernement dans le domaine des violences en RDC.

L’entretien entre les deux parties s’est focalisé sur l’expansion vertigineuse des violences, notamment dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud Kivu ainsi que du Maniema.

Le ministre a à cet effet fait part à ses hôtes de la volonté affichée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de mettre fin à l’insécurité dans la partie Est de la RDC qui constitue la cause majeure et l’épicentre des violences sexuelles en RDC.

Il a réitéré par la même occasion les encouragements du gouvernement sur la qualité du travail abattu par MSF, tout en insistant sur l’accompagnement de son ministère pour le parachèvement harmonieux des objectifs que s’est fixés cette organisation humanitaire internationale.

Pour la délégation de MSF-RDC, ces échanges constituent une occasion bien indiquée pour présenter officiellement aux autorités congolaises, le rapport sur la prise en charge médicale des victimes des violences sexuelles au sein des structures médicales appuyées par cette structure humanitaire.

Celle-ci a indiqué dans son rapport qu’en 2021, près de 9.456 victimes des violences sexuelles, ont été prises en charge médicalement et psychologiquement dans les contrées les plus difficiles d’accès, notamment les zones de santé d’Angumu, Bambu , Drodro , Nizi en Ituri , Masisi, Mweso, Rutshuru, Kibirizi au Nord Kivu, Kalehe au Sud Kivu , et Salamabila dans le Maniema.

Cette délégation a souhaité que  cette situation interpelle tout le monde pour que cesse cette tragédie, avant d’indiquer que les femmes et les filles ont représenté 97% des victimes reçues dans les structures de MSF.

S’agissant des mineurs, ceux-ci ont représenté 27% des victimes, soit plus d’un quart des survivantes prises en charge par MSF avec de grandes disparités selon les zones de santé, a noté le rapport présenté par le ministre Mutinga.

La délégation a enfin sollicité une implication optimale des autorités étatiques pour soulager tant soit peu ces victimes sexuelles.

Face à ce tableau sombre brossé par MSF dans  son rapport, Modeste Mutinga a insisté qu’il mettra tout en œuvre pour que la collaboration que MSF a sollicitée avec son ministère se pérennise dans le temps et ce, pour le bien être des filles et fils de la RDC. ACP/ODM/RNL/Fmb/SGB/HBB

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