Nations Unies : appel à un engagement populaire pour prévenir les violences faites aux femmes

Kinshasa, 02 décembre 2023 (ACP).- Les agences des Nations Unies et les organisations féminines ont été appelées à un engagement populaire en vue de prévenir les violences faites aux femmes, a-t-on appris samedi à Kinshasa en République démocratique du Congo dans un communiqué.

« Près de six femmes sur neuf, soit 65% en Afrique centrale seraient victimes de violence », a rapporté une étude menée par le Réseau des femmes élues locales d’Afrique, citant un communiqué des Nations Unies avant d’ajouter : « qu’en RDC, 45,3% des femmes déclarent avoir été blésées ou frappées », a-t-on lu dans un communiqué de presse des Nations-Unies.

Selon la source, la violence à l’égard des femmes et des filles reste l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus généralisées dans le monde, y compris en RDC.

« D’une manière globale, plus de quatre femmes et filles sur cinq, soit 86 % à travers le monde vivent dans des pays sans aucune protection juridique solide ou dans des pays où les statistiques n’existent pas », a précisé la même source. Il y a lieu de noter que « la problématique des violences basées sur le genre (VBG) en RDC ne se limite pas qu’aux violences sexuelles. Une analyse des données de l’enquête démographique et de santé (EDS 2013-2014) sur les violences domestiques, réalisée par le CERED-GL, a démontré l’importance et la prévalence d’autres types de violences (violences physiques graves et moins graves, violences émotionnelles ou psychologiques) ».

Et d’ajouter : « En ce qui concerne les mariages précoces, l’enquête MICS 2017-2018 a démontré que 8% de femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées ou en union avant l’âge de 15 ans et avant l’âge de 18 ans, il s’agit de 29% ».

« Malgré la recrudescence des violences à l’égard des femmes et des filles, seulement 0,2% de l’aide publique au développement globale est alloué à la prévention de la violence envers les femmes et les filles. C’est donc pour renverser cette tendance, que cette année un accent particulier est mis sur l’importance de financer les différentes stratégies de prévention pour ainsi empêcher la violence de se produire », a souligné la même source.

Les Nations Unies promettent de continuer à s’investir dans la prévention des violences

Pour sa part, le Coordonnateur Résident des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis a fait savoir que les Nations Unies vont continuer à s’investir dans la prévention et la réponse aux violences envers les femmes et les filles, notamment les violences sexuelles, à travers des programmes innovants centrés sur les survivantes des violences et les communautés », soulignant qu’ « en RDC, plus de 38.000 cas de VSBG ont été signalés pour toute l’année 2022 dans le seul du Nord-Kivu.

« Aussi, d’autres études ont rapporté des avancées significatives envers l’égalité des sexes lorsque les femmes participent activement à la gestion des conflits et des situations d’urgence. Cependant, l’action humanitaire se concentre sur les organisations de défense des droits des femmes et les groupes autonomes », a relevé, le Coordonnateur Résident des Nations Unies en RDC.

Selon lui, il s’agit également de la diminution des actes de violences envers les femmes et les filles, à travers la fourniture de services aux femmes et aux couples, des ateliers de sensibilisation pour les communautés et les individus, un numéro vert (495555) a été mis à leur disposition.

Une série d’événements pour encourager l’engagement en faveur de la prévention de la violence envers les femmes et les filles vont être organisés, pendant cette période de campagne, par les Nations Unies en République démocratique du Congo à travers le soutient qu’elles apportent au ministère du Genre, Famille et Enfant.

Rappelons que pour l’édition 2023, les Nations Unies, sous l’égide du Secrétaire Général, commémorent les 16 jours d’activisme sous le thème : « tous unis! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ». Un plaidoyer qui appelle les gouvernements, les institutions, le secteur privé ainsi que les citoyennes et citoyens à se mobiliser, s’engager afin de montrer à quel point ils ont à cœur d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.

ACP/KHM

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