Nécessité de vulgariser la loi portant protection de l’enfant en RDC

Kinshasa, 16 avril 2021 (ACP).- Le superviseur de l’équipe des encadreurs d’enfants de rue  au  sein de l’ONG internationale « Comité d’appui au travail social des rues (CATSR) », basée dans la commune de Bandalungwa, Ambroise Lufwankenda a exprimé la nécessité de vulgariser en RDC la loi portant protection de l’enfant,  en vue d’épargner cette catégorie de personnes de différentes formes d’exploitations, au cours d’un entretien vendredi avec l’ACP,  à l’occasion de la Journée mondiale contre l’esclavage des enfants commémorée le 16 avril de chaque année.

M.Lufwankenda a demandé à l’Etat congolais d’accomplir sa mission régalienne de défenseur et protecteur des droits des enfants en s’impliquant réellement dans cette campagne.

Il a, d’une part, recommandé  à la société civile la multiplication des plaidoyers et des sensibilisations notamment des victimes de ces exploitations à la dénonciation de leurs auteurs en perspective de l’éradication de ce fléau, et aux  parents ? d’encadrer avec amour et abnégation, leurs progénitures afin de les sécuriser et de garantir leur avenir, d’autre part.

Cet encadreur des enfants a, dans ce contexte, mis l’accent sur la valorisation en RDC, du métier d’assistants sociaux à l’instar des pays développés en guise de palliatif à cette problématique.

Différentes sortes d’exploitations d’enfants en RDC

M.Lufwankenda a relevé plusieurs sortes d’exploitations d’enfants congolais se déroulant, entre autres, en familles, dans des maisons closes et dans la rue. En famille, la maltraitance des enfants se manifeste au travers des travaux sans repos suivis des menaces de privation de nourriture aux récalcitrants.

Dans des maisons closes, les enfants sont souvent soumis à des exploitations sexuelles à des fins économiques par l’entremise des souteneurs ou proxénètes. Parmi les enfants qui opèrent dans la rue, l’on retrouve, outre les vendeurs à la criée et des cireurs des chaussures, des enfants accompagnateurs des adultes aveugles ou mal voyants sur de grandes  artères. Cependant, déplore cet acteur social, ces pauvres enfants sont contraints d’exercer des pires formes des travaux pour assouvir les appétits gloutons de leurs bourreaux en sacrifiant leurs études.

Historique de la journée

La Journée mondiale contre l’esclavage des enfants a été instituée en 1995 après la mort d’un jeune pakistanais de 12 ans qui avait tenté de dénoncer les mauvais traitements subis depuis qu’il avait été vendu pour rembourser une dette familiale.

Les enfants représentent plus de 10% du potentiel de la main-d’œuvre mondiale et les enfants esclaves contribuent chaque année pour plus de 13 milliards d’euros au PIB mondial, conclut une source onusienne.

ACP/Kayu/NiG/JFM

 

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