Goma, 30 janvier 2024 (ACP).- 52.840 déplacés vivent dans des abris de fortune couverts des bâches, une année déjà au camp de Lushagala, sur la route Goma-Sake, Est de la République démocratique du Congo, a révélé ce lundi 29 janvier 2024 à Goma, la présidente du site.
« Au total 52.840 déplacés vivent ici dans ce camp et aujourd’hui nous totalisons une année déjà depuis son érection, le 29 janvier 2023 », a confié Mme Tabu Kalamira, présidente du camp de Bushagala.
« Dans ce camp », a-t-elle poursuivie, « nous remercions d’abord les partenaires du gouvernement de la république démocratique du Congo qui ne cessent de nous venir en aide pendant ces moments difficiles de déplacement suite à l’insécurité dans nos milieux respectifs. Cependant, nous sommes exposés à différentes maladies d’origines hydriques vu la promiscuité dans le camp, notamment : le choléra, la rougeole, le typhoïde et autres. Nous demandons au Gouvernement et ses partenaires d’augmenter les points d’eau ici dans le camp, d’équiper les structures sanitaires opérationnelles dans le camp et renforcer la sécurité ».
Pour Chibambe Bujiriri, président de la société civile du quartier Mugunga, ce site est devenu de plus en plus un facteur contribuant à l’insécurité dans cette entité ouest de la ville de Goma.
« Une année déjà, avec le camp de Lushagala, mais nous trouvons que la présence de ce camp au quartier Mugunga et la cause de l’insécurité dans toute l’entité. Il y a la circulation des armes de manière incontrôlée dans ce camp. Le site est aussi à la limite du parc national des Virunga où vont se cacher la plupart des bandits après avoir commis leurs forfaits dans la cité. Nous demandons aux autorités de restaurer la sécurité dans le milieu de retour à Masisi et à Rutshuru », a-t-il recommandé.
M. Kikandi Arnold, déplacé venu de Kimoka, dans le territoire de Masisi, les autorités ont intérêt de rétablir la sécurité dans leurs milieux naturels de vie surtout que dans les camps ils sont exposés à l’oisiveté.
« Nous vivons des aides, pourtant dans nos milieux nous nous prenions en charge. Nous voulons la paix pour nous permettre de retourner dans nos milieux », a-t-il exigé.
Le camp de Lushagala est l’un de sept principaux sites des déplacés aménagés dans les périphéries de la ville de Goma où sont pris en charge les personnes qui fuient les affrontements.
ACP/Kayu