« Nous lançons un appel à la dénonciation des violences conjugales faites aux femmes car, celles-ci constituent une réalité que la communauté continue malheureusement de vivre tous les jours », a déclaré Omari Lokonji, premier président de la Cour d’appel du Nord-Kivu.
Décrivant ces faits, Omari Lukonji a précisé « qu’il y a violences conjugales quand la victime et l’auteur sont dans une relation sentimentale. Ils peuvent être mariés ou concubins, mais ces faits sont punissables par la loi même si l’un est divorcé ou séparé ».
« Les violences conjugales ne proviennent pas seulement de la guerre, mais elles s’étendent et peuvent être définies comme tout acte malsain dirigé contre le sexe féminin et pouvant causer des préjudices ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques, y compris la menace ou la contrainte », a-t-il ajouté.
A ce sujet, il a éclairé que l’Etat congolais a garanti le droit de la femme à l’initiative privé et favorisant ainsi sans discrimination basée sur le sexe, l’accès à l’épargne, aux crédits et aux diverses opportunités, mais dans la mentalité de beaucoup d’hommes ces droits sont bafoués et créent ainsi des difficultés de vie en couple.
Selon lui, la RDC a inscrit dans la Constitution, le principe de la promotion des droits de la femme en ses articles 11, 14, 15 et 34 et complétés par la loi numéro 15/013 du 01/08/2015 qui donne des opportunités légales aux femmes en vue de leur protection et sécurité.
« Depuis environ 5 ans, nous constatons une diminution des cas de plaintes devant nos tribunaux en matière des violences conjugales et nous osons croire que cela est dû aux efforts faits par la RDC en matière de promotion des droits des femmes malgré le contexte et la situation des conflits armés qui déchirent le pays », a-t-il précisé.
Kyeya Katungu Nelly, actrice sociale, a invité les femmes à dénoncer les violences qu’elles subissent en milieux professionnels qui deviennent récurrentes, avant de rappeler que cette problématique constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux des personnes et ses conséquences sur la santé peuvent être multiples incluant parfois à la mort.
« Dans la société congolaise, la femme est considérée comme le socle de la famille et remplit plusieurs rôles qui impliquent la protection, la douceur, l’éducation et l’attention », a-t-elle dit, appelant par ailleurstous les habitants du Nord-Kivu à réduire la disponibilité et la consommation nocive de l’alcool, l’accès aux armes blanches et à feu, à promouvoir l’égalité entre les sexes, à changer les normes culturelles et sociales afin de mettre fin aux violences faites aux femmes.
La journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles faites aux femmes et aux filles est célébrée 25 novembre de chaque année.
ACP/C.L.