Nord-Kivu : appel à la prise de conscience des responsabilités civiques et sociales des femmes

Goma, 25 mars 2024 (ACP).- Les femmes de Goma au Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo, ont été appelées lundi à prendre conscience de leurs responsabilités civiques et sociales, au cours d’un entretien avec l’ACP.

« Nous avons lancé cet appel à la prise de conscience à des responsabilités civiques et sociales car, la femme du Nord-Kivu œuvre principalement dans son rôle primaire qui est celui de la substance de la famille en plus de son rôle d’épouse », a déclaré Mme Chantal Faida Mulenga, activiste social.

« Dans notre société la femme et la fille sont invisibles dans les instances de prise de décision en partie à cause de son refus intentionnel de prendre une part active à la marche du pays. J’appelle la femme à bannir toute limite afin de mettre ses talents en avant pour le développement de la société. L’histoire nous a prouvé que lorsque la femme prend part à des négociations de paix, les résolutions sont incluses et elles sont durables car, elle propose toujours des solutions qui permettent de réduire considérablement les violences pour une société juste et pacifique », a-t-elle ajouté.

« Ceci est un grand atout que nous devons considérer comme essentiel permettant de bâtir des attitudes positives dans les cœurs des humains »,  a renchéri Mme Chantal Faida, également femme politique et présidente de l’association sans but lucratif « Uwema Asbl ».



Selon elle, les femmes sont positionnées à des postes clés, les principes de bonne gouvernance sont observés d’autant plus que cette dernière a la facilité d’échanger avec le peuple sans beaucoup de protocole et cette proximité favorise les échanges constructifs entre gouvernants et gouvernés pour des réponses rapides sur des sujets majeurs de la société.

« Si les hommes, depuis certaines années, sont capables de donner des idées novatrices sur les questions de science et de technologie, la femme quant à elle est apte, avec toutes ses capacités, à donner des réponses adéquates aux questions sociales, telles que l’éducation, la santé, les droits humains, la culture. Cette forme de complémentarité permet une richesse inédite d’approche de bonne gouvernance », a souligné Mme Faida.

Elle a, par ailleurs, émis le souhait de voir durant ce mois consacré à l’éveil de la femme, tous les hommes et toutes les femmes changer de perception sur la place qu’occupent ces dernières dans la société car cette attitude permettra de construire et d’inspirer les jeunes générations afin qu’elles aient confiance aux pouvoirs que Dieu a donné à la femme à pouvoir transformer sa société.

« Nous devons rendre à la femme qui  est un instrument puissant de développement culturel, de tolérance et d’esprit de critique remettant en cause les normes sociales traditionnelles figées», a conclu Mme Faida.

Ce mois dédié à la femme qui se clôture ce 31 mars, a été l’occasion, malgré les difficultés sécuritaires dont sont victimes les femmes, pour plusieurs associations féminines du Nord-Kivu, de faire la promotion des droits des femmes. ACP/ODM

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