Butembo, 21 novembre 2024 (ACP).-L’abandon d’un enfant, par les parents ou par la famille constitue une infraction, a soutenu un député provincial, élu de la ville de Butembo, au Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), dans un point de presse organisé jeudi en marge de la Journée internationale des droits de l’enfant.
« Nous avons assisté ici à Butembo, plusieurs cas d’enfants abandonnés même par leurs propres mères. Elles estiment peut-être que le poids est tellement considérable sur leurs têtes, raison pour laquelle elles abandonnent leurs enfants dans des endroits non appropriés, et ces derniers sont souvent ramassés ici à Butembo. Ce que la population ignore est que cet abandon constitue une infraction selon les lois de la RDC », a déclaré Mbenze Yotama, élu de Butembo. « Au-delà des mères, il y a aussi des pères qui abandonnent les enfants à leurs mères (…). La Constitution dispose que toutes ces violations constituent une violation des droits des enfants, une raison pour le législateur de retenir l’infraction d’abandon de famille », a-t-il ajouté. « Si vous fondez votre famille et que vous ne savez pas assumer vos obligations vis-à-vis de celle-ci, vous pouvez être passible d’une infraction d’abandon de famille », a conseillé Me Mbenze Yotoma.
Cet élu du peuple a prévenu également que la torture d’un enfant constitue un manquement grave aux droits de cette catégorie des personnes et pense que la journée du 20 novembre est une interpellation pour tous, à fournir plus d’efforts, afin que les enfants jouissent de leurs droits dès le bas âge. « Les enfants constituent l’avenir de demain, voilà pourquoi nous devons assurer leur éducation de base et nous devons nous rassurer qu’ils sont en train de jouir de leurs droits pour qu’ils ne constituent pas une bombe à retardement », a-t-il conclu. Pour rappel, la Journée internationale des droits de l’enfant, commémorée le 20 novembre de chaque année, a été célébrée cette année sous le thème : « Écoutons l’avenir ». A Butembo, une séance d’alerte a été organisée dans la grande salle de l’hôtel de ville. Au cours de cette activité, il a été constaté que les droits des enfants sont en rouge à Butembo-Lubero suite à la guerre. ACP/