Kinshasa, 30 juillet 2024 (ACP).- La masculinité positive a été préconisée pour La promotion de la femme africaine dans un monde numérique, lors d’un atelier mardi, à Kinshasa en République démocratique du Congo, en prévision de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA).
«Au-delà des pesanteurs socioculturelles, la femme africaine fait également face du monde digital. C’est pourquoi nous avons préconisé la masculinité positive pour promouvoir la femme africaine », a déclaré Carlin Vese Pinzi, président du Réseau des hommes engagés pour l’égalité du genre en RDC (Rheeg-RD).
« Ce qui se cache derrière la promotion, à grande échelle continentale, de la masculinité positive, c’est qu’elle permet d’apprendre aux hommes africains à déconstruire les attitudes et comportements toxiques, les stéréotypes de genre nuisant à l’égalité avec les femmes », a-t-il ajouté.
Selon M. Vese, également expert en genre, masculinité et féminité positives, il est très important de promouvoir la masculinité positive en RDC qui est l’un des Etats africains où les violences basées sur le genre (VBG) sont les plus prégnantes du fait, notamment, des conflits armés.
« Le Rheeg-RDC lutte inlassablement depuis 2021 à changer le regard des hommes sur les femmes avec des ateliers, des formations, des groupes des paroles ainsi que des sensibilisations en touchant plusieurs catégories d’hommes et des garçons », a-t-il indiqué, avant de les rappeler à catalyser un environnement propice aux femmes et filles pour que celles-ci participent effectivement à la transformation des toutes sortes des données existantes en version numérique en partant de leurs potentialités.
Les hommes invités à outiller les femmes aux connaissances numériques
M. Vese a, par ailleurs, invité les hommes à outiller les femmes aux connaissances numériques pour leur autonomisation. « Les hommes sont invités à transférer leurs connaissances du monde digital aux femmes et filles en vue de leurs permettre, non seulement à savoir utiliser les outils numériques mais aussi et surtout pour leur autonomie et réalisation de l’égalité des sexes », a-t-il souhaité.
Et d’ajouter : «La masculinité positive comme faisant partie des approches transformatrices du genre, invite les hommes à développer des réflexions critiques dans la lumière de transformations des attitudes et comportements toxiques, hégémoniques pour un travail d’ensemble, hommes et femmes (filles etgarçons) dans un environnement exempte des toutes formes de violences y compris celles basées sur le genre dans ce processus de transfert de savoir, savoir-être et savoir –faire du monde numérique », avant de préciser que :« les femmes et les filles, disposent d’un pouvoir intérieur, des capacités intérieures qui peuvent les amener à transformer leur vie en développant une résilience positive ». Axée sous le thème : « La masculinité positive pour la promotion de la femme africaine dans un monde digital », cet atelier a connu la participation de plusieurs structures de droits de la femme.
ACP/