Kinshasa, 06 janvier 2020 (ACP).- L’ONG « Bolamu » en partenariat avec l’UNFPA et l’ABEF ont lancé mardi la session de formation sur la santé sexuelle et la planification familiale à l’intention d’une centaine de personnes vivant avec handicap, parmi lesquelles les aveugles, les sourds-muets, les albinos, les malentendants et les malvoyants, au musée national du Congo.
Pour Marie Louise Kanda, responsable de l’ONG « Bolamu » qui a précisé que la session va durer une semaine, l’organisation a été motivée par le souci de doter à ces personnes vulnérables des préceptes nécessaires à leur intégration dans la société, étant donné qu’elles sont souvent considérées comme des laissés pour compte, vivant en marge de la société.
Elle a indiqué à ce sujet, que les deux thèmes retenus, à savoir, la santé sexuelle et la planification familiale sont des piliers solides sur lesquels toue société qui se veut moderne doit se reposer. « Il n’est pas normal qu’il soit privé à quelqu’un des informations qui contribuent à règlementer la vie des ménages », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Nous avons jugé utile d’organiser cette formation pour qu’elles(PVH) arrivent correctement à accéder à ce droit d’information parce que la santé de la reproduction est l’un des droits humains fondamentaux ».
Mme Kanda a également rappelé que ces personnes formées vont à leur tour, sensibiliser et former leurs collègues sur les matières apprises. L’objectif final étant d’amener les PVH à vivre au sein des foyers équilibrés.
Pour sa part, Mme Aziza Fura, représentante des personnes vivant avec albinisme a salué cette initiative de l’ONG « Bolamu » qui cadre avec la vision du chef de l’Etat congolais qui fait de l’égalité des chances entre les personnes, son cheval de bataille.
Il a été noté que le projet de formation et sensibilisation des personnes vivant avec handicap sur la santé sexuelle et reproductive, s’inscrit dans le cadre du mandat de l’ABEF et de l’UNFPA, qui œuvrent en faveur du droit à la santé et de l’égalité des chances de chacun (femme, homme et enfant). C’est surtout l’occasion de faire savoir à tout le monde que chaque grossesse doit être désirée et chaque accouchement doit se passer sans danger. Cette formation vise également à donner à chacun les moyens pour se protéger contre le VIH/SIDA et à traiter désormais la femme avec dignité et respect, signale-t-on. ACP/Kayu/KJI