Perturbation du transport en commun mercredi à Kinshasa

Kinshasa, 23 juin 2021 (ACP).- La ville de Kinshasa a vécu, mercredi, une situation particulière caractérisée par la perturbation du transport en commun, sur tous les axes routiers de la capitale, consécutive à la mise en application de l’arrêté du gouverneur Gentiny Ngobila, portant modalités pratiques d’accueil des passagers dans les bus, taxis, taxis-bus et taxis-motos.

Il a été observé dans les différents carrefours de la capitale notamment le rond-point Super et Terminus dans la commune de Lemba, à la Place Victoire, au rond-point Ngaba, au Quartier 1, à Pascal, sur l’avenue des huileries, à Kintambo Magasin et à l’UPN, etc. une saturation des arrêts de bus par les clients en attente d’un transport en commun pour rejoindre leurs lieux de service.

Cette situation, ont déploré certains passagers, a engendré une majoration unilatérale du prix de la course, passant du double au triple du prix initial. En effet, la course est passée, partant de Super Lemba au centre-ville de 1.500 FC à 2.500 FC voire 3.000 Fc, tandis que  de 1.000 Fc à 2.000 Fc pour des  course de Lemba au rond-point Victoire et de Bandalungwa à Gombe (par taxis).

Par ailleurs, partant de la commune de Selembao le prix de la course a été également revu à la hausse, allant de 500 FC à 1.000 FC à destination du rond-point Huileries et du même prix de ce point de transit vers la Gare centrale dans la commune de Gombe.

Dans l’ensemble les clients ont dénoncé cette pratique qui est une initiative unilatérale des conducteurs qui fixent les prix selon leur propre gré alors qu’il revient à l’autorité urbaine de fixer les Kinois sur les prix du trafic dans le transport en commun.

Il faut rappeler que pour lutter contre la 3ème vague de la Covid-19 dans la capitale congolaise, le chef de l’exécutif provincial, Gentiny Ngobila Mbaka a, dans un arrêté rendu public lundi réduit dans les  transports en commun de 50% la capacité d’accueil des passagers et un seul passager autorisé pour les motos-taxis.

Le phénomène demi-terrain visiblement appliqué

Par ailleurs, plusieurs conducteurs de taxis en commun ont profité de la situation évoquée ci-haut pour, non seulement, majorer le prix de taxi mais également procéder au phénomène « demi-terrain », consistant à faire débarquer les clients à mi-chemin. Ils estiment que cette pratique vise à contourner les réalités imposées à travers cet arrêté du gouverneur, en vue de totaliser leur versement auprès de leurs patrons et se ravitailler en carburant.

« Deux personnes dans chaque siège des transports  semblent être un manque à gagner pour les conducteurs, il faut appliquer sévèrement et sans faille d’autres mesures barrières telles que : le port obligatoire des masques partout », ont-ils plaidé.

Des longs fils d’attente aux arrêts des bus

Des longs fils d’attente inhabituels des passagers ont été également observés dans les arrêts de bus de la société publique de transport en commun  « TRANSCO » et « Esprit de vie », à cause de la perturbation dans le trafic de transport en commun.

Cependant, il a été également observé que de nombreux résidents du district de Tshangu se sont déplacés à pied après de longues heures d’attente dans les arrêts de bus, invitant l’autorité urbaine à s’impliquer effectivement pour que pareille situation ne perdure pas dans les prochains jours.

Le port de masque respecté à Kinshasa

Dans toutes les artères et rues de la capitale congolaise, les Kinois ont respecté le port de masque pour limiter la contamination de la troisième vague de la Covid-19.

Par crainte de payer les amendes autrefois fixées à 5.000 FC et revues à 10.000 FC pour non-respect du port des masques, ceux-ci ont dû se conformer à la décision de l’autorité urbaine, dans les bus comme dans les établissements publics et privés, voire dans les lieux à fort concentration tels que les marchés municipaux. ACP/ODM/KJI 

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